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Bahreïn: 2 chiites condamnés à mort, 19 à la prison à vie

dépêche de presse du 31 janvier 2018 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Bahreïn
Thèmes :
Ali al-Arab Ahmad al-Malali
Deux chiites ont été condamnés à mort et 19 autres à la prison à perpétuité à Bahreïn à l'issue du procès de membres d'une cellule accusés d'attaques "terroristes", selon l'agence officielle BNA.

Dix-sept autres personnes se sont vu infliger une peine de quinze ans de prison, 9 ont écopé de dix ans et 11 ont été condamnés à cinq ans. Deux accusés ont été acquittés.
Les accusés ont été reconnus coupables d'avoir notamment formé une cellule "terroriste" qui a mené des attaques, ayant tué au moins deux policiers, et d'avoir fait entrer des armes en contrebande dans le royaume.

Ils ont aussi été condamnés pour avoir contribué à l'évasion de détenus d'une prison et avoir voyagé en Irak et en Iran pour y recevoir un entraînement militaire.
De grandes quantités d'armes, dont des grenades, ont été saisies, selon le jugement.

Trente-six personnes, dont les deux condamnés à mort, sont déjà en prison alors que les autres ont été condamnées par contumace, a indiqué une source judiciaire.
La cour criminelle bahreïnie a déchu de leur nationalité 47 des 58 condamnés.
Tous les accusés sont membres de la majorité chiite, qui réclame des réformes dans ce petit pays du Golfe dirigé par une dynastie sunnite.

Bahreïn est secoué par des troubles sporadiques depuis la répression en 2011 de grandes manifestations chiites.
Le royaume nie toute discrimination envers les chiites et accuse régulièrement l'Iran de former des "cellules terroristes" et de "déstabiliser" Bahreïn, ce que Téhéran dément.

"Le verdict (de mercredi) est le dernier épisode en date de la parodie de justice qui a cours à Bahreïn, et certainement l'un des plus cruels", a déclaré Sayed Ahmed al-Wadaei, président du Bahrain Institute for Rights and Democracy (BIRD), basé à Londres.
Selon le BIRD, 21 personnes attendent actuellement leur exécution à Bahreïn pour des raisons "politiques", dont 14 condamnées en 2017.
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