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Un condamné à mort exécuté aux Etats-Unis après le rejet de nouveaux tests ADN par la Cour suprême

dépêche de presse du 20 juillet 2004 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Géorgie
Eddie Albert Crawford
--par Mark Niesse--

ATLANTA -- Un homme accusé d'avoir enlevé, violé et tué sa nièce de deux ans a été exécuté aux Etats-Unis lundi après le rejet par la Cour suprême d'une demande de suspension de l'exécution. Les avocats du condamné à mort avait demandé que des tests ADN soient effectués sur deux cheveux récemment découverts qui auraient pu selon eux innocenter leur client.

Eddie Albert Crawford a été déclaré mort lundi soir après 20 ans passés dans le couloir de la mort, deux procès et une suspension de sept mois de son exécution initialement prévue en décembre.

Accusé de s'être introduit au domicile de sa belle-soeur et d'avoir enlevé sa petite fille après que la mère eut refusé d'avoir des relations sexuelles avec lui, Eddie Crawford avait déclaré qu'il ne se rappelait plus de rien après avoir énormément bu.

La Cour suprême américaine avait refusé de suspendre l'exécution plus tôt lundi, bien que trois de ses membres se fussent montrés favorables à ce que des tests ADN soient effectués sur les cheveux trouvés sur le corps de l'enfant.

Les avocats d'Eddie Crawford espéraient que la Cour statue que les condamnés à mort ont un droit constitutionnel à ce que ce type d'examens soit effectué. Mais la Cour a rejeté leur requête, citant les preuves accablantes pesant à l'encontre de l'accusé ainsi que ses propres affirmations après son arrestation.
C'était la première fois qu'était utilisée une loi de Géorgie permettant aux condamnés de demander des examens ADN susceptibles de les disculper.

Un cheveu d'Eddie Crawford avait été retrouvé sur le corps de la fillette et du sang de celle-ci avait été retrouvé dans son véhicule.

Eddie Crawford avait été condamné à mort en décembre avant que la Cour suprême de Géorgie ne suspende son exécution pour permettre des tests ADN sur les pièces à conviction. Mais la cour avait ensuite statué que même si les traces d'ADN d'autres personnes étaient mises en évidence par les tests, cela n'innocenterait pas Crawford.

La première avocat d'Eddie Crawford, Tamara Jacobs, avait déclaré que trois hommes condamnés pour avoir abusé sexuellement d'enfants ou accusés de tels actes, dont des membres de la famille, pouvaient avoir enlevé la petite fille cette nuit-là.
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