Plan du site

ONU : le Saint-Siège plaide contre la peine de mort

dépêche de presse du 27 septembre 2018 - Zénit
Pays :
« L'abolition universelle de la peine de mort serait une réaffirmation courageuse de la conviction que l'humanité peut réussir à faire face au crime et de notre refus de succomber au désespoir avant les actes pervers, offrant ainsi au criminel une chance de se réformer. »

C'est ce qu'a déclaré Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire des relations avec les États et chef de la délégation du Saint-Siège à la 73e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, en intervenant à la réunion intitulée «Peine de mort: la pauvreté et le droit à la représentation légale», organisée par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme et les missions permanentes de l'Italie, du Brésil, du Burkina Faso, de la France et du Timor oriental, le 25 septembre 2018.

Mgr Gallagher a rappelé que « le respect de la dignité de toute personne humaine et du bien commun sont les deux piliers sur lesquels le Saint-Siège a développé sa position » concernant la peine de mort. Il a cité la nouvelle version du Catéchisme de l'Église catholique qui affirme que « l'Église catholique enseigne, à la lumière de l'Évangile, que la peine de mort est inadmissible parce qu'elle porte atteinte à l'inviolabilité et la dignité de la personne, et qu'elle travaille avec détermination pour son abolition dans le monde».

Mgr Gallagher a voulu également « féliciter » les organisateurs de cette réunion « pour le thème choisi : «Assurer l'égalité d'accès à la justice pour tous», en particulier pour les personnes touchées par la pauvreté, les inégalités sociales et économiques, ainsi que pour ceux qui risquent d'être exécutés ».

« Au cours du siècle dernier, a dit secrétaire des relations avec les États, le Saint-Siège a toujours cherché à abolir la peine de mort et, au cours des dernières décennies, cette position est devenue plus claire. » « Compte tenu des circonstances pratiques constatées dans la plupart des États, a-t-il expliqué en citant l'encyclique Evangelium Vitae, à la suite d'améliorations constantes de l'organisation du système pénal, il semble évident que des moyens autres que la peine de mort ‘suffisent à défendre des vies humaines contre un agresseur et à protéger l'ordre public et la sécurité des personnes'. »

Mgr Gallagher a aussi rappelé les paroles du pape François qui avait souligné que « la pratique législative et judiciaire de l'autorité de l'État doit toujours être guidée par ‘la primauté de la vie humaine et de la dignité de la personne humaine'».
(MARINA DROUJININA)
Partager…