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L'ONU dément avoir forcé l'avocat d'Asia Bibi à quitter le Pakistan

dépêche de presse du 6 novembre 2018 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Pakistan
Les Nations unies ont démenti mardi avoir forcé à fuir son pays l'avocat pakistanais d'une chrétienne condamnée à mort en 2010 pour blasphème au Pakistan. Saiful Malook a fui pour les Pays-Bas après une éruption de violences à la suite de la décision par la Cour suprême pakistanaise d'acquitter Asia Bibi. Cette ouvrière agricole chrétienne âgée d'une cinquantaine d'années avait été condamnée à mort en 2010 pour "blasphème", après avoir été dénoncée par un imam.

"Les Nations unies au Pakistan ont étendu leur assistance à M. Malook à sa demande et ne l'ont pas forcé à quitter son pays contre sa volonté, pas plus que les Nations unies ne peuvent forcer quiconque à quitter le Pakistan contre sa volonté", a déclaré Eri Kaneko, une porte-parole de l'ONU.


M. Malook a affirmé lundi lors d'une conférence de presse à La Haye avoir quitté son pays sous la contrainte de l'ONU et de l'Union européenne qui craignaient pour sa sécurité. "Ils (l'ONU) et les ambassadeurs des nations européennes à Islamabad m'ont gardé pendant trois jours et puis m'ont mis dans un avion contre mon gré", a déclaré l'avocat, qui a quitté le Pakistan samedi. "Je leur ai dit que je ne quitterais pas le pays tant qu'Asia ne serait pas sortie de prison", a-t-il insisté. "Je ne suis pas heureux d'être ici sans elle mais tout le monde a dit +Non, tu es la cible principale pour le moment et le monde entier s'occupe d'Asia Bibi+".

Le sort d'Asia Bibi reste incertain après le dépôt d'un recours contre son acquittement. Sa libération a été remise en question à la suite d'un accord controversé conclu entre le Premier ministre Imran Khan et des manifestants islamistes qui paralysaient le pays.

M. Malook avait annoncé samedi quitter le Pakistan en disant craindre pour sa vie face aux menaces d'islamistes radicaux.

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