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Un Américain doit être exécuté jeudi, 19 ans après une cavale meurtrière

dépêche de presse du 28 mars 2019 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Texas
Joseph Christopher Garcia Donald Newbury Domineque Ray George Rivas Michael Rodriguez
Washington | L'un des derniers membres encore en vie du gang des «sept du Texas», un groupe de fugitifs ayant tué un policier lors d'une cavale très médiatisée en 2000, doit être exécuté jeudi soir aux États-Unis par injection létale.

Patrick Murphy, 57 ans, réclame toutefois le droit d'être accompagné par un moine bouddhiste et a introduit un recours de dernière minute pour faire reporter son exécution.

Condamné à cinquante ans de prison pour une agression sexuelle aggravée, il avait participé en décembre 2000 à une évasion restée dans les annales, avec six autres détenus de l'établissement de haute sécurité Connally dans le sud du Texas.

Les sept hommes avaient assommé des gardiens pour leur voler leurs uniformes et en avaient forcé un autre à leur ouvrir la porte. Le père de l'un d'entre eux les attendait à l'extérieur avec un véhicule.

Pour financer leur cavale, ils avaient ensuite braqué des commerces. La veille de Noël, ils avaient attaqué un magasin d'articles de sport dans la banlieue de Dallas. Dans leur fuite, ils avaient tué le jeune policier Aubrey Hawkins.

Les autorités avaient alors lancé une chasse à l'homme, offrant une récompense de 100 000 dollars, portée ensuite à 500 000 dollars, pour toute information à leur sujet.

Après la diffusion d'un épisode de l'émission de téléréalité «America's most wanted», plusieurs personnes avaient signalé avoir croisé les fugitifs.

Six semaines après leur évasion, ils avaient été appréhendés dans le Colorado. Un des membres du gang s'était suicidé lors de leur arrestation.

La justice du Texas a estimé que les survivants étaient tous responsables du meurtre du policier et les a tous condamnés à la peine capitale. Quatre ont déjà été exécutés.

Si l'injection létale de Patrick Murphy a lieu comme prévu, il sera le quatrième détenu exécuté depuis le début de l'année aux États-Unis et le troisième au Texas.

Ses avocats assurent qu'il s'est converti au bouddhisme il y a une dizaine d'années et réclament, au nom de l'égalité entre les religions, la présence dans la chambre de la mort de son conseiller spirituel. Il est convaincu que c'est nécessaire «pour pouvoir renaître dans la Terre pure», écrivent-ils dans leur recours, faisant référence à une doctrine bouddhiste.

Le pénitencier de Huntsville, qui ne dispose que d'aumôniers chrétiens, a refusé.

La Cour suprême des États-Unis a refusé en février de retarder l'exécution d'un condamné à mort musulman qui demandait la présence d'un imam lors de son exécution dans un pénitencier de l'Alabama.

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