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L'Iran "condamne avec force" les exécutions à Bahreïn

dépêche de presse du 28 juillet 2019 - Agence mondiale d'information - AFP
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Ali al-Arab Ahmad al-Malali
L'Iran a dénoncé avec force l'exécution à Bahreïn de deux jeunes chiites condamnés à mort pour actes "terroristes", affirmant que la répression des dissidents était vouée à l'échec.

Les deux jeunes Bahreïnis ont été exécutés samedi, en dépit d'appels à la clémence de défenseurs des droits humains.

Situé entre l'Arabie saoudite et l'Iran, deux puissances rivales de la région, Bahreïn a connu des troubles depuis 2011 avec les protestations des chiites qui réclamant une véritable monarchie constitutionnelle.

La répression a été forte: tous les groupes d'opposition ont été interdits, des centaines de manifestants ont été emprisonnés et près de 1.000 personnes ont été déchues de leur nationalité, selon les groupes de défense des droits humains.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a émis un communiqué tard samedi soir dans lequel le porte-parole Abbas Moussavi "condamne avec force l'exécution de dissidents politiques" à Bahreïn, pays à majorité chiite dirigé par une dynastie sunnite.

Il a souligné des "informations faisant état d'aveux obtenus sous la torture et de procès injustes pour les suppliciés, ainsi que d'appels internationaux exhortant Bahreïn à stopper les exécutions".

Au lieu de réprimer les protestations, Bahreïn aurait dû "tenter de régler la crise qu'il a lui-même créé, en faisant la paix avec son peuple", a-t-il estimé dans une déclaration publiée sur le canal Telegram du ministère.

Bahreïn, qui rejette régulièrement les accusations de violation des droits humains, nie aussi toute mesure discriminatoire à l'encontre de ses citoyens et accuse l'Iran de soutenir des dissidents dans le but de renverser le gouvernement de Manama. Téhéran dément.

Les deux suppliciés, dont l'exécution avait été annoncée samedi par le procureur général de Bahreïn, ont été identifiés comme Ali al-Arab, 25 ans, et Ahmad al-Malali, 24 ans, par des organisations de défense des droits humains.

Ils avaient été arrêtés séparément en février 2017, avaient été condamnés le 31 janvier 2018, avec 58 autres personnes et avaient depuis épuisé tous les recours.

Ils ont été accusés, avec les autres prévenus, d'avoir "formé un groupe terroriste" ayant commis plusieurs attaques armées, selon le communiqué du procureur.

Ils ont été reconnus coupables d'avoir attaqué en janvier 2017 la prison de Jaw, au sud de Manama, tuant un garde. L'attaque avait permis à dix détenus de s'évader.

Le même groupe avait blessé ensuite par balle un policier et abattu le 28 janvier de la même année un officier de police, selon le procureur.

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