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Amnesty exhorte l'Iran à annuler l'exécution d'un jeune homme

dépêche de presse du 21 juin 2021 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
Amnesty international a exhorté mardi l'Iran à renoncer à l'exécution d'un Iranien de 20 ans accusé de meurtre et dont les "aveux" ont été selon l'ONG en partie obtenus sous la torture.

"Les autorités iraniennes doivent immédiatement annuler l'exécution de Hossein Shahbazi prévue le 28 juin", a déclaré dans un communiqué Diana Eltahawy, directrice régionale adjointe d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. "Avoir recours à la peine de mort contre quelqu'un qui était un enfant au moment du crime est interdit selon la loi internationale protégeant les droits humains et contrevient aux obligations internationales de l'Iran", a-t-elle poursuivi.

D'après l'ONG de défense des droits humains basée à Londres, Hossein Shahbazi a été arrêté en décembre 2018 alors qu'il était âgé de 17 ans et condamné à mort en janvier 2020 lors d'un "procès inique". Il a été "condamné en partie sur la base d'aveux qu'il dit avoir faits après avoir été soumis à des actes de torture et d'autres mauvais traitements".

Cette exécution "serait une terrible attaque contre les droits des enfants et constituerait un affront absolu à la justice", a affirmé Mme Eltahawy.

Trois mineurs ont été exécutés en Iran en 2020, selon Amnesty.

Mardi, la Haute Commissaire aux droits humains Michelle Bachelet a indiqué qu'au moins 95 personnes, dont six femmes, avaient été exécutées en Iran depuis le début de l'année. "Plus de 80 jeunes délinquants attendent aujourd'hui dans le couloir de la mort, dont quatre risquent une exécution imminente", a ajouté Mme Bachelet devant le Conseil des droits de l'Homme à Genève, où elle présentait un rapport sur la situation des droits humains en Iran.

En 2020, au moins 267 personnes, dont neuf femmes, ont été exécutées en Iran, selon Mme Bachelet.

Les condamnations à mort en Iran sont fréquemment prononcées "sur la base d'aveux extorqués sous la torture ou après de graves violations du droit à un procès équitable", a-t-elle ajouté.
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