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L'ONU dénonce des exécutions à mort par les rebelles houthis

dépêche de presse du 19 septembre 2021 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Yémen
L'ONU a dénoncé dimanche l'exécution la veille, par les rebelles houthis du Yémen, de neuf personnes condamnées pour leur implication dans le meurtre en 2018 d'un haut responsable houthi.

Les rebelles contrôlent une majeure partie du nord de ce pays pauvre de la péninsule arabique, dont la capitale Sanaa, prise au gouvernement en 2014. Les houthis, proches de l'Iran, et les forces loyales au gouvernement --soutenues par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite--, se livrent depuis une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, selon les organisations internationales.

"Le secrétaire général (de l'ONU, Antonio Guterres, NDLR) regrette profondément que les houthis aient exécuté hier neuf personnes, dont l'une était apparemment mineure au moment de sa détention", a déclaré son porte-parole, Stephane Dujarric, dans un communiqué. Le chef de l'ONU "condamne" ces peines capitales "qui ne semblent pas avoir respecté les exigences d'un procès équitable", a-t-il ajouté.

Les neufs personnes exécutées faisaient partie d'un groupe de 16 condamnés par un tribunal houthi pour leur implication dans le meurtre, il y a trois ans, de Saleh al-Samad, chef du conseil politique suprême des rebelles.

Revendiquée par Riyad, la frappe aérienne d'avril 2018 visant le haut responsable houthi avait tué six autres personnes dans la province de Hodeida (Ouest). La liste des 16 condamnés inclut le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l'ancien président américain Donald Trump, jugés par contumace. Les images des exécutions samedi à Sanaa ont été relayées sur les réseaux sociaux par des internautes yéménites.

L'ONU s'est par ailleurs dite "préoccupée" par une frappe aérienne de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite à Chabwa (Sud) "qui aurait tué au moins six civils d'une même famille". Un responsable gouvernemental yéménite a confirmé à l'AFP qu'un raid aérien de la coalition avait tué "par erreur" cinq civils voyageant en voiture. Contactée par l'AFP, la coalition n'était pas joignable dans l'immédiat.
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