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Libération d'un condamné à mort dont la peine avait été commuée

dépêche de presse du 16 novembre 2021 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Arabie Saoudite
L'Arabie saoudite a libéré un homme dont la peine de mort avait été commuée en prison, après des années d'incarcération pour avoir participé à des manifestation antigouvernementales, a rapporté une ONG de défense des droits de l'Homme.

Abdallah al-Zaher avait été arrêté alors qu'il était mineur en 2012 puis condamné à mort pour "terrorisme" après sa participation à un mouvement de protestation dans le sillage du Printemps arabe. Deux autres Saoudiens, également mineurs à l'époque, Ali al-Nimr et Daoud al-Marhoun, avaient également été arrêtés et condamnés à la même peine. La peine des trois hommes, tous issus de la minorité chiite, avait été commuée en février dernier à 10 ans de prison.

"Abdallah al-Zaher a été relâché après avoir purgé sa peine", a indiqué lundi sur Twitter l'organisation de défense des droits humains ALQST.

Amnesty International a salué sa libération, appelant les autorités à faire de même pour Daoud al-Marhoun.
"Abdallah al-Zaher n'aurait jamais dû être incarcéré, mais nous nous réjouissons qu'il ait été libéré et qu'il soit de retour auprès de sa famille", a indiqué dans un tweet la branche d'Amnesty dans le Golfe. "Daoud al-Marhoun (...) devrait également être relâché immédiatement", a-t-elle ajouté.

Les autorités saoudiennes n'ont pas fait de commentaire sur cette annonce, et n'étaient pas joignables dans l'immédiat par l'AFP.

Fin octobre, ALQST avait annoncé la libération d'Ali al-Nimr. Ce dernier est le neveu de l'opposant chiite Nimr al-Nimr, dont la mise à mort en 2016 avait provoqué une crise diplomatique entre l'Arabie saoudite et l'Iran, pays à majorité chiite. En avril 2020, le royaume sunnite avait annoncé que la peine de mort ne serait plus prononcée à l'encontre de personnes condamnées pour des crimes commis lorsqu'ils avaient moins de 18 ans. La Commission des droits humains (HRC) du pays avait précisé qu'elles se verraient infliger un maximum de dix ans d'emprisonnement. Plus de 60 personnes ont été exécutées cette année en Arabie saoudite, selon un bilan compilé par l'AFP à partir de données officielles.
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