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Demande d'un nouveau procès pour un Irano-suédois menacé d'exécution

dépêche de presse du 22 mai 2022 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
La défense d'un universitaire irano-suédois accusé d'espionnage et menacé d'exécution en Iran, a récemment demandé auprès de l'Autorité judiciaire un nouveau procès pour Ahmedreza Djalali, a indiqué dimanche à l'AFP son avocate Helaleh Moussavian.

M. Djalali, un chercheur en médecine d'urgence âgé de 50 ans, a été arrêté lors d'une visite en Iran en 2016 avant d'être jugé et condamné à mort en 2017. Il est accusé d'avoir transmis à Israël, ennemi juré de la République islamique, des informations sur deux responsables du programme nucléaire iranien, ce qui aurait permis leur assassinat entre 2010 et 2012.

"Nous avons demandé un nouveau procès auprès de l'Autorité judiciaire il y a quelques jours", a indiqué Me Moussavian. "Nous avons fourni la preuve que notre client n'a joué aucun rôle dans l'identification des martyrs nucléaires", a-t-elle ajouté.

M. Djalali avait assuré avoir été condamné en raison de son refus d'espionner pour le compte de l'Iran lorsqu'il travaillait en Europe. Le 4 mai, un média local avait indiqué que l'universitaire serait exécuté au plus tard le 21 mai. Toutefois, le porte-parole des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, avait indiqué lundi dernier que son pays pourrait repousser l'exécution prévue du chercheur, tout en assurant que la "condamnation de M. Djalali [était] définitive".

"Légalement, l'exécution de la peine de mort doit être notifiée à l'avocat à l'avance. Jusqu'à présent, cela ne s'est pas produit", a assuré l'avocate Me Moussavian, précisant cependant que "la peine de (son) client était toujours valide et les circonstances n'ont pas changé".

Le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme des Nations unies avait appelé mardi Téhéran à suspendre cette exécution, et demandé la révocation de la condamnation. Samedi, l'épouse de M. Djalali avait appelé l'Union européenne à agir pour permettre la libération de son mari. La Suède avait accordé à l'universitaire la nationalité suédoise en février 2018, pendant sa détention.
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