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La Cour suprême des Etats-Unis donne son feu vert à une exécution malgré des soupçons de maladie mentale

dépêche de presse du 19 octobre 2022 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Oklahoma
Benjamin Cole
La Cour suprême des Etats-Unis a refusé mercredi d'offrir un sursis à un condamné à mort qui doit être exécuté dans l'Etat d'Oklahoma bien qu'il souffre, selon ses avocats, de lourds problèmes psychiatriques.

Benjamin Cole, 57 ans, doit recevoir une injection létale jeudi à 10H00 (15H00 GMT) dans le pénitencier de McAlester, dans le centre des Etats-Unis.

Il avait été condamné à la peine capitale en 2004 pour le meurtre de sa fille âgée de neuf mois. Selon les procureurs, il l'a tuée pour la faire taire avant de reprendre une partie de jeux vidéo.

Il souffre depuis longtemps "de schizophrénie paranoïaque" et "vit dans un état quasi catatonique", d'après un communiqué de ses avocats. "Il ne peut pas s'occuper de son hygiène, rampe quand il n'a pas de fauteuil roulant et communique à peine avec les gardiens, et ses avocats", ajoutent-ils.

Or, la Cour suprême des Etats-Unis a interdit d'exécuter les condamnés qui ne comprennent pas de quoi ils sont punis.

A l'approche de la date prévue pour son exécution, les défenseurs de M. Cole ont multiplié les recours en urgence, notamment devant la haute juridiction, pour tenter de le sauver.

Les autorités d'Oklahoma ont répliqué qu'il était compétent pour être exécuté. Le condamné, un "juif messianique", a "l'intelligence pour parler" mais se tait avec ses avocats parce qu'ils ne comprennent pas "son extrême religiosité", ont-elles écrit à la Cour suprême.

En revanche, "il a accepté d'échanger avec un expert neutre dans un hôpital d'Etat et a très clairement exprimé sa compréhension de la peine", ont-elles ajouté.

La défense de M. Cole a jugé cette explication "peu plausible". "Qu'il ait pu avoir une longue conversation (...) contredit les rapports des gardiens, des personnels médicaux et d'autres qui n'ont pas pu avoir de réelles interactions avec M. Cole ces dernières années", a déclaré l'une de ses avocates, Emma Rolls.
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