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Deux hommes exécutés mercredi aux États-Unis

dépêche de presse du 16 novembre 2022 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
Stephen Barbee Murray Hooper
(Washington) Deux hommes ont été exécutés mercredi dans les États américains d'Arizona et du Texas, condamnés à la peine de mort pour des meurtres.

Murray Hooper, un Afro-Américain de 76 ans, a reçu une injection létale dans le pénitencier de Florence mercredi matin, a annoncé dans un communiqué du département de la Justice de l'État, Mark Brnovich.
Pour « les crimes les plus vils […] nous ne devons jamais oublier les victimes ni renoncer à rendre justice », a-t-il déclaré.
Aux États-Unis, il n'est pas rare que des décennies s'écoulent entre une condamnation à la peine de mort et son application, tant les recours juridiques possibles sont nombreux après la sentence.

Fin 2020, près du quart des personnes détenues dans les couloirs de la mort aux États-Unis avaient plus de 60 ans, selon le Centre d'information sur la peine de mort (DPIC).
Selon les procureurs, le soir de la Saint-Sylvestre en 1980, Murray Hooper et deux complices s'étaient introduits dans une maison pour la cambrioler, et avaient ligoté les trois occupants avant de leur tirer une balle dans la tête. Un homme et sa belle-mère étaient morts, son épouse avait survécu et avait ensuite identifié les trois assaillants.
Ils avaient été tous les trois condamnés à la peine capitale en 1983, mais les deux autres sont morts en détention avant d'être exécutés. Murray Hooper a toujours maintenu son innocence sans convaincre les tribunaux.

Par ailleurs, l'État voisin du Texas a exécuté dans la soirée Stephen Barbee, 55 ans.

Celui-ci a été condamné à la peine capitale en 2006 pour le meurtre de son ex-compagne, qui était alors enceinte, et du fils de cette dernière âgé de sept ans.
Il avait initialement reconnu les faits, mais s'était rapidement rétracté disant avoir été contraint par la police à de faux aveux.
Depuis sa condamnation, il s'était livré à une intense bataille judiciaire et avait obtenu des sursis à deux reprises.
Ses avocats avaient introduit mardi un ultime recours auprès de la Cour suprême des États-Unis. Ils reprochaient aux autorités pénitentiaires locales de ne pas avoir mis en place une politique claire concernant les droits religieux des condamnés dans la chambre de la mort.
Celles-ci ont répondu qu'elles avaient accepté toutes les requêtes de Stephen Barbee, y compris que son aumônier lui tienne la main pendant l'injection.
Stephen Barbee devient le 15e condamné exécuté cette année aux États-Unis.
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