Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, est extrêmement préoccupé par des informations selon lesquelles les autorités iraniennes auraient exécuté au moins 29 personnes à travers le pays en l'espace de deux jours cette semaine.
Cela représente un nombre alarmant d'exécutions en si peu de temps. Nous avons également pu confirmer que 38 personnes ont été exécutées en juillet.
Le nombre d'exécutions s'élève donc à au moins 345 cette année, dont 15 femmes.
Les personnes exécutées ont été principalement condamnées pour des délits liés à la drogue ou des meurtres. Près de la moitié des exécutions qui ont eu lieu depuis le début de l'année 2024 concernaient des infractions liées à la drogue. L'application de la peine de mort pour des infractions n'impliquant pas un homicide volontaire est incompatible avec les normes internationales relatives aux droits humains, comme nous l'avons souligné à maintes reprises.
Nous sommes également préoccupés par l'absence de procédures régulières et de normes en matière de procès équitable dans bon nombre de ces affaires. Plusieurs exécutions ont eu lieu sans que la famille de la personne détenue ni son avocat ne soient informés.
Les minorités, notamment les Kurdes, les Arabes ahwazis et les Baloutches, continuent d'être touchées de manière disproportionnée par ces exécutions.
Il est temps que l'Iran rejoigne le consensus mondial croissant en faveur de l'abolition universelle en imposant un moratoire sur les exécutions, en vue d'abolir à terme la peine de mort.