SOIXANTE-DIX-NEUVIÈME SESSION
53E SÉANCE PLÉNIÈRE – MATIN
L'Assemblée générale s'est conformée aux recommandations de sa Troisième Commission en adoptant, ce matin, les 47 projets de résolution et le projet de décision qu'elle lui avait soumis.
Elle a également proclamé la deuxième Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine. Cette décennie, qui aura pour thème « Personnes d'ascendance africaine: considération, justice et développement », commencera le 1er janvier 2025 et se terminera le 31 décembre 2034. Israël s'est dissocié de la référence faite à la Déclaration et au Programme d'action de Durban dans le préambule de ce texte présenté par le Brésil.
Durant les débats de la Commission, la Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines de racisme, le Président du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale et de nombreux États Membres avaient appelé de leur vœux cette proclamation, insistant sur l'importance d'inverser la « culture du déni » et de rendre une justice réparatrice « pour l'oppression et l'exclusion historiques ».
Si 35 des textes soumis par sa Troisième Commission ont été entérinés par consensus, de nombreuses réserves ont été formulées sur des terminologies « non consensuelles », relatives notamment au genre et aux droits en matière de santé sexuelle et reproductive. Des votes ont par ailleurs été requis pour avaliser les textes traitant de questions telles que le droit à l'autodétermination du peuple palestinien, la lutte contre la glorification du néonazisme, le moratoire sur l'application de la peine de mort ou encore le droit au développement.
L'examen des textes sur l'Institut africain des Nations Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants (A/C.3/79/L.10/Rev.1) et sur la lutte contre l'utilisation des technologies de l'information et des communications à des fins criminelles (A/79/196) a été reporté dans l'attente de l'examen de leurs incidences budgétaires.
Retour sur les huit semaines de travaux de la Troisième Commission, ponctuées de dialogues avec 77 titulaires de mandat, présidents d'organes conventionnels et experts, ainsi qu'avec 19 hauts fonctionnaires de l'ONU:
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Des divisions toujours profondes sur les droits sexuels et la peine de mort
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Un vote a été nécessaire pour entériner le projet dédié au « Moratoire sur l'application de la peine de mort » (A/79/458/Add.2), après l'adoption d'un amendement réaffirmant « le droit souverain de tous les pays d'élaborer leur propre système juridique ». Autrice de cet ajout, Singapour a dénoncé sa suppression systématique par les rédacteurs, essentiellement européens. L'Union européenne, appuyée par de nombreux pays occidentaux, a dénoncé un amendement qui « détourne l'attention du but principal de la résolution ».
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