Les autorités saoudiennes ont annoncé jeudi l'exécution d'un citoyen pour terrorisme, malgré les appels d'ONG de défense des droits humains rappelant qu'il avait été condamné pour des infractions commises alors qu'il était mineur.
« La peine de mort a été exécutée contre Jalal ben Hassan ben Abdul Karim Labbad, un ressortissant saoudien, dans la province orientale », a indiqué l'agence de presse officielle SPA.
Labbad « a commis des crimes terroristes, notamment en rejoignant une organisation terroriste étrangère », a souligné l'agence de presse, ajoutant qu'il avait été condamné pour avoir tué un juge dans le gouvernorat de Qatif et lancé des explosifs sur les forces de sécurité dans l'intention de les tuer.
Labbad fait partie d'un certain nombre de personnes condamnées à mort pour des infractions commises alors qu'elles avaient moins de 18 ans.
En octobre 2023, Amnesty International avait dénoncé une décision de la Cour suprême saoudienne rendue à huis clos, confirmant la condamnation à mort prononcée à l'encontre de Labbad, membre de la minorité chiite.
Labbad a été condamné pour terrorisme avec huit autres personnes parmi lesquelles Abdullah al-Derazi, également mineur à l'époque, pour leur participation à de rares manifestations antigouvernementales en 2011, selon Amnesty.
En mai, des experts de l'ONU ont appelé à la libération de Labbad et de quatre autres personnes condamnées pour des infractions commises alors qu'elles étaient mineures.
L'Arabie saoudite, l'un des pays qui recourt le plus à la peine de mort dans le monde, a procédé à plus de 250 exécutions depuis le début de l'année.
Ce pays conservateur est en passe de dépasser les 338 exécutions enregistrées l'année dernière, nombre le plus élevé depuis que les cas sont consignés dans des registres publics au début des années 1990.