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21 objectifs pour un compromis laborieux au sommet sur l'enfance

dépêche de presse du 11 mai 2002 - Reuters
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
NATIONS UNIES (Reuters) - Après de difficiles tractations, les délégués à la conférence des Nations unies sur l'enfance ont adopté vendredi une déclaration finale, résultat d'un compromis visant à apaiser les réticences des Etats-Unis et des pays musulmans sur le planning familial et la peine de mort.


Les représentants de 180 pays se sont entendus sur 21 objectifs à remplir dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la lutte contre le sida, et de la protection des enfants contre les abus, l'exploitation et la violence.


Pendant trois jours, la session extraordinaire de l'Assemblée générale a unanimement glorifié le caractère sacré de l'enfant. Mais le consensus a été difficile à trouver entre pays musulmans conservateurs et Washington d'un côté, pays européens et latino-américains, plus libéraux, de l'autre, sur des questions comme la contraception.


"Tout a été négocié avec succès", a cependant assuré le diplomate allemand Hanns Schumacher, qui dirigeait les discussions. Pour Carol Bellamy, directrice exécutive de l'Unicef, qui organisait la conférence, "il n'y a que très peu de différences entre les pays dès qu'il s'agit de santé ou de bien-être (des enfants)".


Tout au long des débats à l'Onu, les Etats-Unis ont maintenu une ligne conservatrice, mettant en avant l'abstinence comme la meilleure approche concernant l'éducation sexuelle, s'opposant à toute incitation à l'avortement pour les adolescents et renâclant sur un projet de traité mondial sur les droits des enfants interdisant l'exécution des mineurs.


Washington s'est ainsi retrouvé dans le même camp que le Vatican et les pays musulmans au moment de l'élaboration du document final.


Pour aboutir à un compromis, le terme de "services" d'abord mentionné à propos de la médecine de reproduction a été abandonné car il incluait implicitement l'avortement ou le planning familial aux yeux de certains délégués américains.


560 ENFANTS DELEGUES


Concernant la peine de mort, le document se réduit à une déclaration politique afin que les Etats-Unis n'aient pas à s'engager sur l'abolition de la peine capitale pour les mineurs, pratiquée dans certains de ses Etats.

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(Par Deborah Zabarenko)
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