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L'ONU appelle l'Iraq à cesser les exécution capitales

dépêche de presse du 23 septembre 2006 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Irak
Bagdad - Les Nations unies ont exprimé samedi leur «vive inquiétude» au sujet du respect des droits de l'homme en Iraq en raison des nombreuses condamnations à mort prononcées et exécutées dans ce pays.

Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Iraq, Achraf Qazi, a exprimé, dans un communiqué, sa «vive inquiétude parce que les efforts engagés pour le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pourraient être compromis à la suite des 140 condamnations à mort prononcées en Irak, 50 personnes ayant déjà été exécutées depuis 2004».

Le communiqué cite les dix condamnations à mort pour terrorisme exécutées jeudi dernier à Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan. Selon un responsable kurde de la sécurité à Soulaimaniyah (nord), les condamnés à mort avaient avoué appartenir à l'organisation Ansar al-islam, un groupe proche d'Al-Qaeda regroupant des Kurdes, et avaient reconnu avoir commis, en 2003 et 2004, des attentats et des assassinats dans le nord de l'Iraq.

Achraf Qazi a rappelé que le secrétaire général de l'ONU «a constamment encouragé les États à abolir la peine de mort qu'il dénonce en toutes circonstances, y compris dans les cas de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide».

Le Représentant spécial «a réitéré son souhait que l'Iraq abolisse la peine de mort et renonce à toute nouvelle exécution». Il a invité le gouvernement irakien «à commuer toutes les condamnations à mort» qui ont été prononcées, et «à fonder son aspiration à la justice sur la protection et la promotion du droit à la vie».

Le ministère irakien de la Justice avait de son côté annoncé, au début du mois de septembre, que 27 personnes reconnues coupables de «terrorisme», pour la plupart des Irakiens, avaient été pendues.

En septembre 2005, trois personnes reconnues coupables de meurtres avaient été pendues. C'était la première exécution dans ce pays depuis la chute de l'ex-président Saddam Hussein en avril 2003.

Les autorités irakiennes ont rétabli la peine de mort, abolie après l'intervention de la coalition internationale dirigée par les États-Unis en mars 2003.
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