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Peine de mort : le chef du parti radical italien poursuit sa grève de la faim

dépêche de presse du 3 janvier 2007 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Italie
Rome - Le chef du parti radical italien et eurodéputé Marco Pannella a suspendu sa grève de la soif mercredi mais poursuivait sa grève de la faim engagée il y a huit jours pour réclamer un moratoire universel sur la peine de mort, malgré les appels de ses médecins à cesser le jeûne.

Marco Pannella, 76 ans, a annoncé mercredi qu'il suspendait sa grève de la soif, «pour un jour ou deux», car ses dernières «analyses» médicales ont montré un «risque évident de mort».

Les trois médecins qui suivent le leader des Radicaux ont fait part mardi soir de leur «grande préoccupation» face à son «état de déshydratation» et aux «risques de complications rénales et cardio-vasculaires potentiellement irréparables».

Ils ont de nouveau appelé Marco Pannella à «suspendre le jeûne et à se faire hospitaliser» mercredi, un appel déjà relayé la veille par le président du Conseil italien Romano Prodi qui a téléphoné au chef du parti radical.

Le gouvernement italien a annoncé mardi sa volonté de remettre à l'ordre du jour de l'Assemblée générale de l'Onu la question d'un moratoire universel sur la peine de mort.

L'Italie, dont le chef du gouvernement Romano Prodi a protesté à plusieurs reprises contre l'exécution de Saddam Hussein, fait partie du Conseil de sécurité de l'Onu comme membre non-permanent depuis le 1er janvier.

Mais Marco Pannella, qui avait commencé son mouvement pour protester contre l'exécution de l'ex-dictateur irakien, réclame un engagement plus concret de Rome, comme une proposition de résolution au Conseil de sécurité.

Marco Pannella a déjà suivi de nombreuses grèves de la faim dans sa carrière politique pour médiatiser ses causes. Il a été en première ligne en Italie dans le combat pour le droit à l'avortement ou pour la loi sur le divorce, dans les années 70-80.

Selon Amnesty International, au moins 2148 personnes ont été exécutées et 5186 condamnées à la peine capitale en 2005, pour la plupart en Chine, en Arabie Saoudite, aux États-Unis et en Iran.
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