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Sarkozy: "la France a la responsabilité" de l'Iranienne condamnée à la lapidation

dépêche de presse du 25 août 2010 - Agence mondiale d'information - AFP
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PARIS — Le président Nicolas Sarkozy a affirmé que la France considérait qu'elle avait "la responsabilité" de Sakineh Mohammadi Ashtiani, l'Iranienne condamnée à la lapidation pour adultère et complicité de meurtre.

En Iran, "le régime exerce son contrôle par la répression et recourt massivement aux exécutions capitales, y compris sous la forme la plus odieuse, la lapidation, dont est menacée Mme (Sakineh) Mohammadi (Ashtiani)", a dénoncé M. Sarkozy.

"La France considère qu'elle a la responsabilité" de cette Iranienne, a-t-il ajouté.

Selon lui, Téhéran "alimente la violence et l'extrémisme dans la région. Mais surtout, il représente aujourd'hui la principale menace à la sécurité internationale dans un domaine majeur, la prolifération" nucléaire, a-t-il également affirmé.

Le chef de l'Etat s'exprimait mercredi lors de la XVIIIe conférence des ambassadeurs réunie à l'Elysée.

Le cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, mère de famille de 43 ans condamnée à mort par lapidation en 2006 pour adultère et complicité dans le meurtre de son mari selon Téhéran, a suscité ces dernières semaines une intense mobilisation des pays occidentaux, qui ont réclamé qu'elle ne soit pas exécutée.

En France notamment, Carla Bruni-Sarkozy, épouse du président Sarkozy, a assuré, dans une lettre publiée sur le site de la revue du philosophe Bernard-Henri Lévy "La règle du jeu", que son mari plaiderait "sans relâche" la cause de Mme Mohammadi-Ashtiani.

"Du fond de votre cellule, sachez que mon mari plaidera votre cause sans relâche et que la France ne vous abandonnera pas", a écrit Mme Bruni-Sarkozy.

D'autres personnalités françaises ont également signé une pétition en faveur de cette Iranienne, notamment les anciens présidents Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac, ainsi que l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle Ségolène Royal.

Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a également affirmé que la France ne ménagerait "aucun effort pour (la) sauver d'une mort atroce".
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