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La peine de mort est maintenue au Montana

dépêche de presse du 19 mars 2011 - Presse Canadienne
La Presse Canadienne - Calgary

Une proposition pour abolir la peine de mort dans l'État américain du Montana a échoué, obscurcissant davantage l'avenir de Ronald Smith, le seul Canadien actuellement condamné à mort aux États-Unis.

Pour la seconde fois au cours des quatre dernières années, le projet de loi visant à abolir la peine de mort et à la remplacer par une peine d'emprisonnement à vie a été présenté au Sénat, mais n'a pas reçu l'aval du comité judiciaire de la Chambre du Montana, qui a voté vendredi pour reporter le projet de loi aux calendes grecques.

Le sénateur du Montana Dave Wanzeried, qui a déposé le projet de loi, a déclaré à La Presse Canadienne ne pas être surpris de ce développement, mais s'est dit extrêmement déçu de ce revers. Le sénateur a déploré que le vote en revienne désormais à une question de convictions politiques, plutôt que de convictions personnelles.

Ronald Smith, un homme de 53 ans originaire de l'Alberta, vit sur du temps emprunté depuis qu'il a été reconnu coupable au Montana, en 1983, d'avoir abattu deux cousins, Harvey Madman et Thomas Running Rabbit, alors qu'il était sous l'influence de la drogue et de l'alcool.

Smith consommait entre 30 et 40 doses de LSD et entre 12 et 18 bières par jour au moment des meurtres. Il a malgré tout refusé une entente de culpabilité qui lui aurait évité la peine de mort et l'aurait condamné à la prison à vie.

Trois semaines plus tard, il a plaidé coupable. Il a demandé, et a reçu, une condamnation à la peine capitale.

Il a plus tard changé d'opinion, et est engagé dans un dédale juridique depuis les dernières 25 années. Une date d'exécution a été arrêtée cinq fois et, à chaque occasion, la décision a été renversée.

Une poursuite a été intentée au civil, au nom de Smith, par l'Union américaine des libertés civiles, qui argue que l'utilisation du système d'injonction létale par le Montana est inconstitutionnellement cruelle.

Le juge civil a tranché que l'exécution ne pouvait aller de l'avant jusqu'à ce que l'affaire soit entendue, mais aucun échéancier n'a été décidé.
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