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Texas/exécution: Mexico intervient

dépêche de presse du 6 juillet 2011 - Agence mondiale d'information - AFP
Le Mexique fera le nécessaire pour empêcher l'exécution, le 7 juillet, d'un Mexicain condamné aux Etats-Unis pour viol et meurtre, a indiqué hier dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères qui a dénoncé une violation du droit international.

L'exécution d'Humberto Leal, fils d'émigrés mexicains de 38 ans, est prévue demain dans l'Etat américain du Texas, où il a été condamné à mort en 2010 pour le viol et le meurtre d'une adolescente en 1994. Il a toujours nié être l'auteur du crime.

"Le Mexique poursuivra toutes les démarches à sa portée pour que soit respecté l'arrêt du Caso Avena", dit le ministère dans un communiqué, en allusion à un arrêt de la Cour internationale de Justice (CIJ) datant de 2004 et qui avait demandé la suspension des exécutions de 51 Mexicains condamnés à mort aux Etats-Unis parce que les autorités américaines n'avaient pas respecté leurs droits consulaires énoncés par la Convention de Vienne. Dans son communiqué, le ministère rappelle que Leal fait partie des 51 Mexicains.

La controverse ne porte pas uniquement "sur la peine de mort, mais aussi sur le droit de chacun - sur le fondement de la Convention de Vienne - de pouvoir compter sur le soutien de son Etat d'origine quand il est confronté à un procès pénal à l'étranger", souligne le communiqué. Le bureau de la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme avait demandé vendredi la révision du procès du Mexicain, estimant aussi qu'il n'avait pas bénéficié de l'aide consulaire. L'administration Obama avait également demandé vendredi à la Cour Suprême de suspendre l'exécution, jugeant qu'elle pourrait avoir de "graves répercussions" sur la politique étrangère des Etats-Unis.

Malgré l'arrêt de la CIJ de 2004, un des 51 condamnés mexicains, José Ernesto Medellin, avait été exécuté, en août 2008 au Texas. Le Mexique, qui partage une immense frontière avec les Etats-Unis, avait alors rédigé une note de protestation au grand voisin. "Le Mexique apprécie cette nouvelle tentative de l'administration de (Barack) Obama pour appliquer l'arrêt de la CIJ", a indiqué le ministère mexicain dans son communiqué.
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