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Texas/Mexicain: exécution controversée

dépêche de presse du 8 juillet 2011 - Agence mondiale d'information - AFP
L'Etat du Texas a procédé hier à l'exécution controversée d'un Mexicain accusé du viol et du meurtre d'une adolescente, malgré les demandes répétées de sursis de la Maison Blanche et du gouvernement mexicain. Humberto Leal, 38 ans, a été exécuté à 23h21 GMT (18h21 locales, 1h21 vendredi en France) à la prison de Huntsville, au Texas. Il avait été reconnu coupable du viol et du meurtre d'une adolescente de 16 ans en 1994, mais avait toujours nié les faits.

A moins d'une heure de son exécution, la plus haute juridiction américaine a refusé de lui accorder un sursis. Il ne restait à Humberto Leal plus qu'un seul recours: une commutation de sa peine en prison à vie ou un délai supplémentaire accordés par le gouverneur républicain du Texas Rick Perry. Mais ce dernier, un partisan de la peine de mort, n'a pas donné le feu vert.

Une décision du gouverneur dépendait en grande partie de l'avis donné par la Commission des grâces et libertés conditionnelles. Or, Sandra Babcock, l'avocate d'Humberto Leal, avait annoncé mardi que les cinq membres de la Commission avaient "voté à l'unanimité contre la commutation de la peine et à 4 contre 1 contre un sursis".

Humberto Leal est l'un des 51 Mexicains dans le couloir de la mort à n'avoir pas été informé après son arrestation qu'il pouvait bénéficier d'une aide judiciaire du consulat mexicain, comme le prévoit la Convention de Vienne sur les droits des étrangers. Fait rare, la Maison Blanche était intervenue en faveur de M. Leal et du respect de la Convention de Vienne, au même titre que la défense et le Mexique.

Le plus haut représentant du gouvernement américain auprès de la Cour suprême, Donald Verrilli, avait ainsi envoyé une lettre aux juges, arguant que l'exécution de Leal "pourrait avoir de graves répercussions sur les relations entre les Etats-Unis et le Mexique". Il avait demandé un délai pour que le Congrès puisse se pencher sur une législation qui pousserait les Etats-Unis à se conformer à la Convention de Vienne. "S'il avait bénéficié de l'aide consulaire, M. Leal n'aurait probablement pas été reconnu coupable et encore moins été condamné à mort", avait écrit Sandra Babcock, dans un communiqué transmis à l'AFP.
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