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PARIS - Exécuter Troy Davis serait une "faute irréparable", affirme la France

dépêche de presse du 21 septembre 2011 - Agence mondiale d'information - AFP
PARIS - La France appelle le procureur et les autorités de l'Etat de Géorgie à ne pas exécuter l'Américain Troy Davis, en estimant qu'à défaut ils "commettraient une faute irréparable", a déclaré mercredi le ministère des Affaires étrangères.

"En exécutant un condamné sur la culpabilité duquel pèsent des doutes sérieux", ces autorités "commettraient une faute irréparable", a souligné lors d'un point-presse le porte-parole adjoint du ministère, Romain Nadal.

"La France regrette vivement le refus du comité des grâces de l'Etat de Géorgie de commuer la peine de M. Troy Davis", a aussi fait valoir le porte-parole. "Elle appelle une dernière fois le procureur et les autorités de Géorgie à arrêter son exécution, des doutes réels et sérieux demeurant sur la culpabilité" du détenu, a-t-il ajouté.

Troy Davis, qui est devenu un symbole du combat contre la peine de mort, doit être exécuté mercredi soir par une injection mortelle au pénitencier de Jackson, en Géorgie, la justice ayant rejeté son dernier recours.

Condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc, Troy Davis, 42 ans, est présenté par ses partisans comme l'exemple même du Noir condamné à tort. Il jouit de l'appui de personnalités comme l'ancien président Jimmy Carter, le pape Benoît XVI ou l'actrice Susan Sarandon et des centaines de manifestations de soutien ont eu lieu dans le monde.

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