Une domestique sri lankaise a été décapitée au sabre mercredi près de Ryad après avoir été condamnée à mort pour le meurtre du bébé de son employeur, a annoncé le ministère de l'Intérieur saoudien.
Le ministère a précisé, dans un communiqué cité par l'agence officielle Spa, que la suppliciée, Rizana Nafeek, avait étouffé le bébé après une dispute avec son employeur, la mère de l'enfant.
Il s'agit de la deuxième exécution par décapitation annoncée en Arabie saoudite depuis le début de l'année, après celle du 8 janvier d'un Syrien condamné à mort pour trafic de drogue.
Human Rights Watch avait appelé, dans un communiqué publié mardi à New York, à surseoir à l'exécution en attendant de trouver un accord par lequel les parents de la victime accorderaient leur pardon à la domestique, en échange d'un dédommagement financier, conformément au précepte de la charia (loi islamique) appelé «le prix du sang».
HRW a rappelé que le président du Sri Lanka Mahinda Rajapaksa avait écrit le 6 janvier au roi Abdallah d'Arabie saoudite pour plaider la cause de la domestique et demander un accord à l'amiable avec la famille de la victime.
Le viol, le meurtre, l'apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue sont passibles de la peine capitale en Arabie saoudite, qui applique de manière stricte la charia (loi islamique).
En 2012, 76 personnes avaient été décapitées, selon un décompte établi par l'AFP à partir de communiqués du ministère de l'Intérieur.