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USA : deuxième exécution en Oklahoma avec un barbiturique controversé

dépêche de presse du 24 janvier 2014 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Oklahoma
L'Oklahoma, un Etat du sud des Etats-Unis, a procédé jeudi à sa deuxième exécution de l'année par l'injection d'un nouveau barbiturique, sur fond de controverse sur les souffrances que les condamnés peuvent endurer au cours de procédures expérimentales.

Kenneth Hogan, 52 ans dont 27 dans le couloir de la mort, a été déclaré mort à 18H30 (00H30 GMT vendredi), a indiqué à l'AFP Jerry Massie, porte-parole des autorités pénitentiaires de l'Etat.
Il avait été condamné à mort pour le meurtre en 1988 à coups de couteau d'une femme avec laquelle il venait de fumer du cannabis.
Il a reçu une injection à dose létale de pentobarbital, un anesthésiant communément utilisé pour euthanasier les animaux, que l'Etat a acquis auprès d'un préparateur en pharmacie non agréé.

"Je suis coupable de la raison pour laquelle je suis ici et je prends la pleine responsabilité de mes actes", a-t-il déclaré peu avant de mourir. "Je sens un goût chimique dans ma bouche, je pars, je pars", a-t-il ajouté alors que l'injection avait déjà commencé.

Comme d'autres Etats américains, l'Oklahoma, confronté à l'épuisement de ses stocks de barbiturique, s'était tourné vers cette officine non homologuée au niveau fédéral après le refus des fabricants européens d'en fournir pour les exécutions humaines.

Mais ces sociétés de préparation en pharmacie sont placées sous l'autorité des Etats et non de la loi fédérale régissant les grands laboratoires. Leurs produits ne sont donc pas homologués par l'Agence fédérale du médicament.

Un scandale avait éclaté en novembre 2012 quand l'une de ces officines du Massachusetts (nord-est) avait été jugée responsable d'une épidémie de méningite mortelle par manque d'hygiène.

Hogan est le deuxième condamné d'Oklahoma à être exécuté avec ce produit. Le premier, Michael Lee Wilson, avait lâché, le 9 janvier, sur la table d'exécution: "Je sens tout mon corps brûler", alors que l'injection intraveineuse avait déjà commencé, selon le porte-parole, M. Massie.

Dans l'Ohio (nord), Dennis McGuire, exécuté le 16 janvier avec un mélange médicamenteux qui n'avait jamais été testé non plus, a semblé suffoquer et se débattre, selon les témoins, pendant un processus plus long qu'à l'habitude.

L'exécution de Hogan est la cinquième exécution en 2014 aux Etats-Unis, dont deux en Oklahoma. Cet Etat a exécuté 110 condamnés sur les 1.364 mis à mort dans le pays depuis le rétablissement de la peine capitale en 1976.
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