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Une femme exécutée pour avoir enlevé et affamé un garçon

dépêche de presse du 17 septembre 2014 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Texas
Thèmes :
Lisa Ann Coleman
(Agence France-Presse) WASHINGTON - Lisa Coleman, 38 ans, a été exécutée par injection létale, mercredi soir au Texas, pour avoir enlevé et maltraité à mort l'enfant de 9 ans de sa partenaire homosexuelle.

La mort par injection du barbiturique pentobarbital a été déclarée à 18h24 à Huntsville, a indiqué Robert Hurst, porte-parole des autorités pénitentiaires texanes.

Il s'agit de la 15e femme exécutée aux États-Unis sur un total de 1389 condamnés depuis le rétablissement de la peine capitale en 1976, dont six au Texas. C'est aussi la deuxième femme exécutée cette année, selon le Centre d'information sur la peine capitale (DPIC).

Lisa Coleman avait été reconnue coupable en juillet 2004 du décès du jeune Davontae Williams, le fils de sa compagne Marcella Williams. Le petit garçon, mort de faim, avait été retrouvé inanimé dans l'appartement du couple. Son corps de 15 kilos présentait des traces de coups et de brûlures, selon un document judiciaire.

L'ultime recours de Lisa Coleman devant la Cour suprême a été rejeté, une heure avant l'exécution, a-t-on appris auprès d'un porte-parole de la Haute Cour.

La prisonnière arguait que la circonstance aggravante de l'enlèvement, qui lui a valu d'être condamnée à mort, n'avait pas été suffisamment examinée au procès.

Elle «risque vraiment d'être exécutée pour un crime qui n'est pas passible de la peine capitale», avait plaidé son avocat John Stickels dans son recours où il fustigeait la défense de sa cliente à l'époque.

«Mme Coleman a présenté un recours en vertu duquel elle est en fait innocente du meurtre passible de la peine de mort car son avocat au procès n'avait pas enquêté et présenté les preuves disponibles pour réfuter la circonstance aggravante de l'enlèvement, qui l'a rendue éligible au châtiment suprême», ajoutait ce document.

L'enfant de 9 ans, dont plusieurs témoins avaient montré qu'il vivait libre et sans entrave dans le quartier, avait été retrouvé à son domicile, infirmant selon les avocats la thèse de l'enlèvement.

La mère de l'enfant, qui a plaidé coupable de meurtre par mauvais traitements, purge la réclusion criminelle à perpétuité.

Il s'agit de la 30e exécution cette année aux États-Unis, dont 9 au Texas, l'État qui exécute le plus, selon le DPIC.
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