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Jeune Saoudien menacé d'exécution: Washington «profondément préoccupé»

dépêche de presse du 24 septembre 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
(Agence France-Presse) Washington - Les États-Unis ont exprimé jeudi leur «profonde préoccupation» à propos d'un jeune Saoudien chiite qui risque d'être exécuté dans son pays pour avoir pris part en 2012, alors qu'il était mineur, à des manifestations inspirées du Printemps arabe.

«Nous sommes profondément préoccupés par le cas de (Ali) al-Nimr qui a été condamné à mort alors qu'il était mineur lors de son interpellation et par des allégations selon lesquelles sa condamnation s'est fondée sur des aveux obtenus sous la contrainte», a déclaré à quelques journalistes le porte-parole du département d'État, John Kirby.

Le diplomate américain a toutefois bien pris soin en lisant un bref communiqué de ne pas condamner explicitement l'éventuelle exécution par l'Arabie saoudite -- alliée des États-Unis -- de Ali al-Nimr, aujourd'hui âgé de 21 ans.

«Nous appelons le gouvernement saoudien à respecter les droits humains universels et ses obligations internationales pour assurer des procédures judiciaires justes et transparentes qui permettent des procès équitables (...), dans cette affaire et dans toutes» les autres, a argumenté M. Kirby.

Le père du jeune Saoudien chiite avait appelé mercredi le roi Salmane d'Arabie saoudite à épargner la vie de son fils. Celui-ci avait été condamné à mort pour sédition, désobéissance au souverain et port d'arme le 15 octobre 2014. Ali al-Nimr avait été arrêté à l'âge de 17 ans en février 2012 pour avoir manifesté contre les autorités.

Ryad n'annonce pas à l'avance les exécutions, généralement pratiquées par décapitation au sabre. Mais des experts de l'ONU ont prévenu que le jeune homme pouvait être «exécuté à tout moment».

Le président français François Hollande, dont le pays est également très proche de l'Arabie, avait demandé mercredi à Ryad de «renoncer à l'exécution» du jeune chiite.

Les États-Unis sont des alliés historiques de l'Arabie saoudite mais les relations se sont refroidies ces dernières années, notamment en raison de divergences sur le conflit syrien et sur l'Iran.

Washington critique de temps à autres, mais avec une grande prudence, la situation des droits de l'homme dans cette monarchie du Golfe.

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