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Indonésie : des diplomates à la "prison de la mort", manifestations en France

dépêche de presse du 25 avril 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
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Des diplomates et proches de condamnés à mort en Indonésie sont arrivés samedi à la prison sur une île isolée où l'exécution de neuf étrangers semble imminente, alors que des rassemblements sont prévus en France pour soutenir l'un d'eux, le Français Serge Atlaoui.

Des responsables consulaires de différents pays - notamment l'Australie, le Brésil et les Philippines -- se sont rendus à Cilacap, ville portuaire d'où les visiteurs accèdent au complexe pénitentiaire de Nusakambagnan, "l'Alcatraz indonésien". Ils ont été convoqués par les autorités indonésiennes pour y rencontrer des responsables et détenus en attente d'exécution.

Quatre ressortissants de pays africains figurent parmi les neuf étrangers dans le couloir de la mort. Contrairement aux autres représentations diplomatiques en Indonésie, l'ambassade de France à Jakarta a confirmé samedi matin à l'AFP n'avoir reçu aucune convocation pour se rendre à la prison de Nusakambangan où est incarcéré Serge Atlaoui, en attente d'exécution après le rejet de son ultime recours contre la peine de mort pour un trafic de drogue qu'il a toujours nié. Ces convocations ne sont pas obligatoires. Ce sont des courtoisies diplomatiques. Seule la notification au condamné de son exécution au minimum 72 heures au préalable est obligatoire, selon la législation indonésienne. Interrogé samedi par l'AFP, le porte-parole du Parquet général de Jakarta, Tony Spontana, a déclaré que la date des prochaines exécutions serait annoncée "dans les prochains jours".

En France, des rassemblements en soutien à Serge Atlaoui, à l'initiative de l'association Ensemble contre la peine de mort en partenariat avec 19 autres ONG, sont prévus à Paris et Metz, ville du nord-est d'où est originaire le condamné. Alors que la deuxième vague d'exécutions cette année en Indonésie approche, après celle de janvier (six condamnés dont cinq étrangers fusillés), les appels à la clémence de pays étrangers se multiplient, à l'image de l'Australie, dont deux ressortissants risquent d'être fusillés dans les prochains jours. La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, a réitéré les appels à la clémence de Canberra en demandant au président indonésien, Joko Widodo, de "changer d'avis", lui qui se montre intransigeant sur l'exécution de condamnés à mort pour trafic de drogue.

Les membres de la famille de la Philippine Mary Jane Veloso, elle aussi condamnée à la peine capitale pour trafic de drogue, sont arrivés à Cilacap, où ils ont dû se frayer leur chemin face à de nombreux journalistes.
"Nous faisons tout notre possible pour sauver la vie de Mary Jane", a déclaré un porte-parole de la présidence philippine.
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