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Iran. L'ONU dénonce des peines de plus en plus dures

dépêche de presse du 15 novembre 2022 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
L'ONU a exigé mardi la libération immédiate des milliers de personnes arrêtées pour avoir participé à des manifestations pacifiques qui émaillent le pays depuis des semaines et dénoncé des peines de plus en plus dures.

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme s'insurge contre "les autorités qui répondent à ces protestations sans précédent avec une dureté croissante", a souligné Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

Dimanche, un tribunal révolutionnaire islamique de Téhéran a condamné à mort un manifestant anonyme jugé coupable de "faire la guerre à Dieu" et de "corruption sur terre", "pour avoir prétendument endommagé des biens publics", indique le Haut-Commissariat, rappelant que la peine de mort doit être réservée "aux crimes d'une extrême gravité impliquant la volonté de tuer". Selon M. Laurence, "au moins neuf autres manifestants ont été inculpés pour des motifs qui sont tous punis de la peine de mort". Au moins 326 manifestants ont été tués dans la répression du mouvement de contestation qui secoue le pays depuis septembre, a affirmé samedi Iran Human Rights, une ONG basée à Oslo.

L'Iran est le théâtre de manifestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours plus tôt par la police des mœurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire de la République islamique. La contestation, partie du rejet des restrictions vestimentaires imposées aux femmes et de l'indignation soulevée par la mort de la jeune femme, a évolué en un mouvement dirigé contre la théocratie au pouvoir en Iran depuis la révolution islamique de 1979.

Plus de 2.000 personnes ont été inculpées, selon la justice iranienne. Des organisations de défense des droits humains à l'étranger font état de 15.000 arrestations, un chiffre contesté par les autorités. "Nous appelons les autorités à libérer immédiatement ceux qui sont détenus en lien avec les manifestations pacifiques et abandonner toute poursuite contre eux", a déclaré M. Laurence.

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