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Le Conseil tient son débat général sur les situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention

communiqué de presse du 18 septembre 2018 - Conseil des droits de l'homme
18 septembre 2018 - APRÈS MIDI

Le Conseil des droits de l'homme a tenu, cet-après midi, son débat général sur les situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention en entendant les déclarations d'environ 150 représentants* de pays et d'organisations de la société civile.

Les intervenants qui ont pris part au débat ont évoqué les situations de droits de l'homme qui les préoccupent au premier plan. Parmi celles-ci, ont maintes fois été évoquées les situations dans plusieurs pays d'Asie du Sud et du Moyen-Orient, ainsi que celles de quelques pays latino-américains.

Ont particulièrement été mentionnées la situation des Tamouls à Sri Lanka; les situations en Inde et au Pakistan, en particulier dans la région du Cachemire et au regard de la situation des minorités religieuses; l'escalade des hostilités dans la province d'Idlib, en Syrie, et ses implications dévastatrices pour la population; les violations massives des droits de l'homme des Rohingya au Myanmar et la situation des réfugiés dans ce contexte; les attaques contre les civils au Yémen; l'application de la peine de mort dans certains pays comme l'Iran, l'Iraq ou encore l'Arabie saoudite; les situations qui prévalent actuellement au Venezuela et au Nicaragua, mais aussi dans le nord anglophone du Cameroun ou encore en Chine dans certaines régions autonomes; ainsi que la question du Sahara occidental.

La montée de l'intolérance contre les minorités et les migrants, alimentée par le racisme et le populisme de partis politiques, a également inquiété nombre d'orateurs. A également été dénoncée la répression contre la société civile ou contre les défenseurs des droits de l'homme en Fédération de Russie, en Arabie saoudite, en Iran, à Bahreïn et en Turquie, entre autres.

Quelques intervenants ont déploré la multiplication des résolutions sélectives visant des pays, estimant qu'elles sont une manière d'exploiter les droits de l'homme à des fins politiques et qu'elles rompent les principes d'universalité et d'objectivité qui doivent être respectés par le Conseil.

En fin de séance, les pays suivants ont exercé leur droit de réponse: Philippines, Cambodge, Iran, Japon, Fédération de Russie, Égypte, Inde, Bahreïn, Chine, Arabie saoudite, République de Corée, Turquie, Équateur, Brésil, Népal, Cameroun, Iraq, République populaire démocratique de Corée, Pakistan, Géorgie, République démocratique populaire lao.

Demain matin, à partir de 9 heures, le Conseil tiendra sa réunion-débat annuelle sur les droits des peuples autochtones.

Situations qui requièrent l'attention du Conseil des droits de l'homme

Débat général

Le Pakistan a fait part de la préoccupation de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) devant la montée de l'intolérance contre les minorités et les migrants, alimentée par le racisme et le populisme de partis politiques. L'OCI demande que les sentiments xénophobes contre une religion ou une culture soient traités en tant que problèmes transversaux dans les travaux du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et du Conseil des droits de l'homme. L'OCI condamne en outre les politiques identitaires qui entraînent des violations systématiques des droits de l'homme partout dans le monde. Ces politiques sont au cœur de la tragédie vécue par les Rohingya et d'autres minorités, a souligné l'OCI; elle a déploré que l'islamophobie demeure un trait caractéristique dans le discours public au Myanmar.

Le Venezuela, au nom du Mouvement des non-alignés, a insisté sur la nécessité de préserver l'acquis du Conseil des droits de l'homme depuis sa création. Le Mouvement met l'accent sur le rôle de surveillance des droits de l'homme exercé par le Conseil dans le cadre de l'Examen périodique universel, sur la base de la coopération et du dialogue constructif. Il se dit préoccupé par la multiplication des résolutions sélectives visant des pays, estimant qu'elles sont une manière d'exploiter les droits de l'homme à des fins politiques et qu'elles rompent les principes d'universalité et d'objectivité qui doivent être respectés lorsque l'on aborde les droits de l'homme.

L'Autriche, au nom de l'Union européenne, a fait part de sa préoccupation devant l'extension des camps de rééducation politique dans le Xinjiang, en Chine; elle a demandé à la Chine de libérer Gui Minhai. L'Union européenne a en outre jugé illégitime le processus électoral au Cambodge ayant exclu l'opposition politique. Elle a ensuite demandé à la Fédération de Russie et à l'Égypte de respecter la liberté d'expression et d'association; la Fédération de Russie a été priée de libérer Oyub Titiev et Yuri Dmitriev. L'Autriche a par ailleurs demandé au Gouvernement du Venezuela de répondre aux besoins humanitaires urgents et de respecter les principes démocratiques. Elle a évoqué d'autres préoccupations de l'Union européenne au sujet des Philippines, des territoires palestiniens occupés, du Soudan du Sud, du Nicaragua et du Pakistan.

Au nom d'un groupe de pays, le Venezuela a condamné les violations graves et systématiques des droits de l'homme de la part de tout État et la pratique discriminatoire du Conseil consistant à adopter des résolutions sélectives et à montrer du doigt certains pays. Il s'est dit préoccupé par la politisation croissante du Conseil au titre de ce point de l'ordre du jour et a invité les États Membres et le Haut-Commissariat aux droits de l'homme à collaborer de manière constructive sur la base des priorités nationales, en évitant ainsi toute approche fondée sur deux poids, deux mesures.

L'Allemagne s'est dite très préoccupée par la détérioration de la situation des droits de l'homme en Chine, en particulier celle des Ouïgours et d'autres minorités ethniques et religieuses, dont les Tibétains. La délégation allemande a appelé la Chine à fermer immédiatement ses « camps de rééducation », à libérer les défenseurs des droits de l'homme et à coopérer pleinement avec les procédures spéciales des Nations Unies. L'Allemagne reste également préoccupée par le nombre élevé d'assassinats aux Philippines et sa délégation a donc exhorté le Gouvernement philippin à ouvrir des enquêtes. L'Allemagne a en outre lancé un appel à la Fédération de Russie afin que des enquêtes soient menées sur les atrocités à l'encontre de la communauté LGBT en Tchétchénie. Elle est également préoccupée par les arrestations arbitraires de défenseurs des droits de l'homme et appelle à la libération de l'Ukrainien Oleh Sentsov. Si elle reconnaît les difficultés de l'Égypte, l'Allemagne est très inquiète de la montée de la répression et de l'utilisation de la peine de mort dans ce pays où les arrestations de journalistes, de défenseurs des droits de l'homme et de membres de l'opposition l'inquiètent également. L'Allemagne a d'autre part condamné la violence au Nicaragua et s'est inquiétée de la crise humanitaire au Venezuela.

La Suisse s'est dite très inquiète des milliers de cas de détentions arbitraires et de disparitions forcées en Syrie et de la recrudescence des combats autour de la province d'Idlib. Se disant également inquiète des arrestations arbitraires et des cas d'usage excessif de la force depuis le début des manifestations au Nicaragua, la délégation suisse a encouragé le pays à mettre en œuvre sans délais les recommandations de la Commission interaméricaine des droits de l'homme. La Suisse a par ailleurs appelé les autorités du Burundi à garantir un espace permettant aux défenseurs des droits de l'homme d'exercer leurs activités sans représailles. La Suisse reste en outre préoccupée par les restrictions de la liberté d'expression au Myanmar, au Viet Nam et au Bélarus.

La Slovénie s'est inquiétée de l'escalade des hostilités dans la province d'Idlib, en Syrie, insistant sur les implications dévastatrices pour la population, y compris pour 1,4 million de personnes déplacées. D'autre part, les hostilités et les violations des droits de l'homme dans les zones (de son territoire) non contrôlées par le Gouvernement ukrainien sont tout aussi préoccupantes et la Slovénie a dans ce contexte plaidé pour un accès sans entraves de tous les observateurs et mécanismes des droits de l'homme. La Slovénie a également évoqué le Soudan du Sud, s'agissant en particulier des violations graves des droits des enfants dans ce pays, et a plaidé pour le renforcement des efforts de justice transitionnelle et l'établissement d'une cour hybride. Elle a en outre noté la montée de la violence au Darfour, au Soudan, ces derniers mois, et s'est inquiétée des allégations de persécution des défenseurs des droits de l'homme et de la persistance de la restriction de la liberté d'expression dans ce pays. La Slovénie s'est aussi dite préoccupée par la situation au Venezuela et au Nicaragua.

La République de Corée a regretté l'attaque du mois dernier perpétrée par un groupe armé non identifié contre un camion du Programme alimentaire mondial (PAM) transportant de l'aide au Yémen. Elle a ensuite exprimé son inquiétude devant la tension religieuse et ethnique à Sri Lanka et au Myanmar, souvent exacerbée par les médias sociaux. Elle a également traité de la situation sociopolitique au Venezuela et au Nicaragua, deux pays dont les gouvernements devraient octroyer plus d'attention à l'exode de leurs ressortissants et prendre des mesures positives en vue de leur retour.

Le Japon s'est dit préoccupée face à la prévalence continue en Asie de la répression des libertés fondamentales et de la démocratie, en particulier à l'encontre des droits des défenseurs des droits de l'homme et des minorités ethniques. Il a affirmé sa détermination à œuvrer en faveur de la protection des droits de tous dans la région et partout dans le monde par le biais d'un engagement actif avec les pays concernés. Concernant la République populaire démocratique de Corée, le Japon a salué le fait que la question des enlèvements ait été abordée au cours du sommet entre les États-Unis et la République populaire démocratique de Corée. Le Japon a considéré la déclaration conjointe comme un premier jalon vers une solution globale à plusieurs problèmes liés à la République populaire démocratique de Corée.

Le Pakistan a dénoncé la progression du discours populiste et raciste en Inde, ainsi que la dérive extrémiste de ce pays. Le Pakistan a aussi dénoncé la répression que l'Inde exerce selon lui en toute impunité au Jammu-et-Cachemire. Il a déploré en particulier les provocations de l'Inde pour nuire à la lutte légitime des populations du Cachemire en faveur de leur autodétermination. Le Pakistan a prié le Conseil de demander à l'Inde d'appliquer les recommandations contenues dans le rapport présenté par le Haut-Commissariat des droits de l'homme en juin dernier sur la question et d'accepter de créer une commission d'enquête pour faire la lumière sur ces faits.

L'Espagne a dit suivre avec attention la situation au Venezuela, se disant préoccupée par les violations des droits de l'homme dans ce pays, dans un contexte d'impunité généralisée, et par le fait que de nombreux citoyens vénézuéliens abandonnent leur pays. L'Espagne a prié le Venezuela de coopérer de manière constructive avec le Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Elle a également exprimé sa préoccupation face à la crise au Nicaragua, eu égard aux victimes qu'elle a entraînées et aux conséquences sur la population civile. L'Espagne a aussi fait part de sa préoccupation devant les violations des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo.

Cuba a regretté que les pays développés occidentaux ne cessent de critiquer les pays du Sud en faisant fi de leurs propres violations des droits de l'homme, qui sont souvent graves: Cuba a ainsi dénoncé, en particulier, la progression des discours racistes et les violations des droits des migrants. Le refus de la sélectivité est un aspect essentiel des travaux du Conseil, a souligné Cuba, mettant en garde contre le risque que le Conseil ne connaisse le même sort que la Commission des droits de l'homme qu'il a remplacée. Cuba a réaffirmé sa solidarité avec le Gouvernement du Venezuela.

La Hongrie a rappelé l'importance du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme et de la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide. Elle a encouragé au respect de l'état de droit alors même que ces dispositions du droit international sont bafouées tant par des États que par des acteurs non étatiques. Le pays a appuyé à cet égard les mécanismes et enquêtes indépendantes mandatés par le Conseil et a regretté que certaines situations des droits de l'homme tardent à être résolues. Dans le cas de la Syrie, des dizaines de milliers de personnes sont mortes, des millions ont tout perdu en raison du conflit armé prolongé et des dizaines de milliers de civils innocents sont à présent à la merci des parties au conflit dans la province d'Idlib. La Hongrie a mis en avant la priorité qu'elle accorde à la protection des minorités persécutées.

L'Ukraine a dénoncé les tentatives d'élimination de toute voix s'opposant à l'annexion russe de la Crimée et de la ville de Sébastopol. En dépit des appels de l'Ukraine et les garanties de la Fédération de Russie au plus haut niveau, le médiateur désigné n'a toujours pas eu accès aux prisonniers, a ajouté le pays. D'autre part, Oleg Sentsov, qui observe une grève de la faim depuis le 14 mai, est dans un état critique. Cela vaut également pour Volodymyr Balukh, qui se trouve quasiment entre la vie et la mort, ce qui n'a pas empêché ses gardiens de le passer à tabac il y a quelques jours. La Fédération de Russie cherche à supprimer la communauté des Tatars de Crimée sur le territoire de Crimée occupée, en recourant à des pratiques telles que les intimidations et les restrictions du droit de réunion, d'assemblée et de religion, a ajouté la délégation ukrainienne.

L'Australie a condamné sans réserve les morts en Syrie et a jugé intolérable que des armes chimiques aient été utilisées contre la population civile. Elle a par ailleurs appelé le Gouvernement de la République populaire démocratique de Corée à cesser ses exactions contre sa population. Elle a aussi dit sa préoccupation face à la situation au Venezuela et au Nicaragua et a demandé, par ailleurs, de tout faire pour alléger les souffrances au Yémen et trouver une solution durable au conflit dans ce pays.

Le Venezuela a de nouveau condamné les pratiques sélectives de certains pays, au sein de ce Conseil, contre les peuples du Sud. « Certaines puissances colonialistes prétendent donner des leçons en matière de droits de l'homme, alors que ces mêmes droits sont violés sur leur territoires », a déclaré le pays. Il a ensuite assuré être pour sa part engagé dans le dialogue avec ses partenaires. Grace à la révolution bolivarienne, le Venezuela a instauré une démocratie dans laquelle les droits de tous sont respectés, a affirmé la délégation vénézuélienne. Des millions de Vénézuéliens ont exercé leurs droits démocratiques en élisant le président Maduro, a-t-elle insisté, mettant en garde contre la pratique qui consiste à saper l'autorité du Conseil des droits de l'homme.

La Géorgie a dit sa préoccupation concernant la violence aveugle qui s'abat contre les civils en Syrie. La Géorgie a condamné en particulier les violations du droit international à Alep, à Homs, à Damas à Idlib et dans le gouvernorat de Daraa. Le pays s'est également dit préoccupée par la situation au Venezuela, où il appelle au dialogue. Les situations au Soudan du Sud, au Nicaragua et en Ukraine, en particulier dans la péninsule de Crimée, sont également au cœur des préoccupations de la Géorgie.

Le Gouvernement géorgien est en outre préoccupé par la situation humanitaire dans les régions occupées de la Géorgie, où les populations locales sont soumises à des discriminations ethniques de la part de la puissance occupante, sans parler des assassinats et des déplacements forcés. L'absence de surveillance internationale dans ces régions persiste depuis que les autorités de facto ont empêché le Haut-Commissariat de visiter les territoires occupés d'Abkhazie et de Tskhinvali.

La Belgique s'est dite préoccupée par la situation humanitaire qui perdure en Syrie, notamment à Idlib. Elle appelle toutes les parties à respecter leurs obligations au titre du droit international humanitaire. La Belgique est parallèlement préoccupée par la situation au Myanmar, en particulier celle dans l'État de rakhine, où elle appelle au retour sûr et digne des réfugiés.

La Belgique est en outre inquiète de la situation au Yémen, ainsi que de celle qui prévaut au Nicaragua où les autorités ne peuvent plus garantir le droit à l'alimentation et à la santé. La délégation belge appelle le Gouvernement nicaraguayen à répondre aux besoins humanitaires de ses citoyens et à mettre fin aux violations des droits de l'homme.

Le Royaume-Uni a appelé la Fédération de Russie à respecter toutes les libertés fondamentales et à mener des enquêtes approfondies sur la persécution dont sont victimes les LGBTI et les défenseurs des droits de l'homme en Tchétchénie. Le Royaume-Uni a aussi demandé à la Fédération de Russie de laisser les observateurs internationaux des droits de l'homme entrer dans la Crimée annexée illégalement et de libérer tous les prisonniers politiques ukrainiens. Le Royaume-Uni s'est aussi inquiété de violations des droits de l'homme en République populaire démocratique de Corée, au Nicaragua, en Égypte, en Chine et au Soudan du Sud.

L'Islande a insisté sur le fait que les femmes doivent pouvoir exercer tous leurs droits fondamentaux. Elle s'est dite par conséquent très préoccupée par la répression qui s'abat sur les défenseurs des droits des femmes en Arabie saoudite. D'autre part, l'Islande, opposée à la peine de mort, a jugé déplorable que les autorités saoudiennes utilisent ce châtiment pour faire taire celles et ceux qui tentent d'exercer leurs droits fondamentaux. Elle a aussi jugé très troublant que l'Iran continue d'appliquer la peine de mort à des délinquants mineurs.

Le Pérou a souligné que la ratification des instruments internationaux des droits de l'homme témoignait de la volonté des États d'assumer des obligations s'agissant de la jouissance, par tous les citoyens et autres personnes placées sous leur juridiction, de leurs droits fondamentaux. Aucun pays ne présente un bilan parfait dans ce domaine, a relevé le Pérou, qui a ensuite insisté sur le fait que les pays membres du Conseil des droits de l'homme, en particulier, devaient respecter de manière particulièrement scrupuleuse leurs obligations.

La République populaire de Chine a fait part de son expérience en tant qu'état de droit où tout contrevenant (à la loi) est sanctionné. Elle a dit accorder une grande importance aux minorités ethniques dans la province du XinJiang, affirmant qu'elles vivent dans l'harmonie et la prospérité. Aussi, la Chine a-t-elle critiqué les États qui se sont ingérés dans ses affaires à cet égard. Ces pays, comme le Royaume-Uni, se distinguent par l'incitation à la haine, a affirmé la délégation chinoise, ajoutant que la question d'Irlande n'est pas complètement close. L'Allemagne quant à elle assiste à une montée du racisme et de l'extrême droite, a en outre fait observer la Chine.

Le Canada a encouragé à la promotion de la diversité et a regretté les allégations de détention de masse, souvent prolongée et sans procès équitable, des Ouighours et des musulmans en général dans la région autonome du Xinjiang ouïghour et ailleurs en Chine. Le Canada a par ailleurs appelé les autorités russes à se pencher sur les graves violations des droits de l'homme en Tchétchénie, notamment à celles perpétrées à l'encontre de personnes en raison de leur orientation sexuelle, ainsi qu'à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme, avocats, médias indépendants et autres organisations de la société civile. Le Canada a également dénoncé la détérioration de la situation au Nicaragua, déplorant notamment les actes de harcèlement et d'intimidation et les arrestations arbitraires de la part des forces de sécurité et des groupes paramilitaires.

La France a dit rester particulièrement préoccupée par la persistance de violations massives des droits de l'homme en Syrie, au Burundi, au Soudan du Sud et au Myanmar mais aussi en République populaire démocratique de Corée, en Érythrée et au Venezuela. S'agissant de la Syrie, elle s'est inquiétée des risques d'une offensive sur Idlib, dont les conséquences s'ajouteront aux atrocités relevées dans le rapport du M. Pinheiro. Au Yémen, l'enlisement du conflit et la persistance d'une situation humanitaire épouvantable doivent conduire à accélérer le processus politique, a d'autre part souligné la France, appelant toutes les parties à coopérer pleinement avec l'Envoyé spécial du Secrétaire général et à respecter strictement le droit international. La France a en outre recommandé une action déterminée en faveur de la collecte et de la conservation des preuves contre les responsables des crimes commis contre les Rohingya au Myanmar, responsables qui doivent être traduits en justice.

Israël a affirmé que des déclarations telles que celles de la République islamique d'Iran qui a qualifié Israël de « tumeur » qu'il faut éliminer de la région doivent être condamnées par les organes des Nations Unies. La délégation israélienne a également déclaré que les milices du Hamas et du Hezbollah soutenues par l'Iran menacent Israël.

Les Maldives, s'exprimant sur la situation humanitaire au Myanmar et en Syrie, ont souligné qu'il faut agir de façon plus tangible pour alléger les souffrances des gens dans le monde, notamment pour ce qui est des réfugiés musulmans rohingya et des populations civiles en Syrie.

La Finlande a souligné la nécessité d'un mécanisme indépendant de reddition des comptes pour le Myanmar afin de rendre justice face aux crimes commis, y compris des crimes contre l'humanité. Cette reddition des comptes est également nécessaire pour les auteurs de violations en Syrie. La Finlande appelle en outre le Venezuela à libérer les détenus politiques; les parties au conflit dans l'est de l'Ukraine à respecter les Accords de Minsk; et les parties en conflit au Yémen à respecter le droit international humanitaire.

Le Danemark a condamné la poursuite des bombardements de civils par le régime syrien, tout comme ses violations continues des droits de l'homme. Rappelant l'emploi d'armes chimiques par ce même régime, le Danemark l'a ensuite appelé, ainsi que ses soutiens, à éviter une catastrophe humanitaire à Idlib. Le Danemark a en outre demandé à Bahreïn de libérer toutes les personnes détenues de manière arbibraire, notamment M. Abdulhadi Al-Khawaja. Le Danemark a fait part d'autres préoccupations concernant l'Iran, les territoires arabes occupés, la République populaire démocratique de Corée, le Soudan du Sud, l'est de l'Ukraine et la Crimée, ou encore le Myanmar.

La Fédération de Russie a regretté le déséquilibre géographique dans les travaux du Conseil, dont pratiquement toutes les résolutions concernent des pays en voie de développement, malgré les problèmes graves rencontrés dans les pays dits démocratiques. La Fédération de Russie a espéré que la nouvelle Haut-Commissaire corrigerait le tir dans ce domaine. La Fédération de Russie s'est étonnée que le Conseil dénonce des actes de torture commis en Asie et les passe sous silence s'ils sont commis aux États-Unis. Elle a en outre dénoncé la propagation de discours néonazis en Ukraine.

Les Pays-Bas ont fait part de leur préoccupation s'agissant des violations des droits de l'homme persistantes au Burundi et a estimé indispensable que le mandat de la Commission d'enquête soit renouvelé. Les Pays-Bas ont par ailleurs demandé au Gouvernement du Nicaragua de mettre un terme à la répression et aux détentions arbitraires. Ils ont aussi recommandé que les constatations choquantes de la mission d'établissement des faits sur le Myanmar soient suivies d'effets.

La République populaire démocratique de Corée a déclaré que la violation excessive des droits de l'homme, comme les mauvais traitements et le renvoi forcé des réfugiés, commise au sein de l'Union européenne suscite une grande préoccupation sur le plan international. Quant au Japon, qui avait militairement occupé la Corée le siècle passé, il a commis des crimes immoraux et inhumains comme le carnage d'un million de Coréens, le recrutement forcé de plus de 8,4 millions de Coréens et de 200 000 Coréennes emmenées de force comme « consolatrices » (NDLR: femmes de réconfort) au service de l'armée japonaise. Or, le Japon refuse jusqu'à présent de reconnaître ses crimes au lieu d'adresser son mea culpa au peuple coréen et de l'indemniser.

La République tchèque a exhorté la Fédération de Russie à libérer tous les prisonniers détenus au lendemain de l'annexion illégale de la Crimée. La République tchèque a en outre invité le Gouvernement du Cambodge, suite aux élections du 29 juillet dernier fortement critiquées, à faciliter un véritable dialogue politique et à favoriser la participation concrète de l'opposition et de ses dirigeants. La République tchèque a ensuite exhorté le Haut-Commissariat à une action urgente pour remédier à la crise des droits de l'homme au Nicaragua. Elle a également attiré l'attention sur l'exode massif au Venezuela, pays dont le Gouvernement devrait selon elle changer radicalement ses politiques et amorcer un processus de réformes.

La République islamique d'Iran a dénoncé les États-Unis qui alimentent par la fourniture d'armes et de moyens financiers des conflits comme celui du Yémen. D'autre part, les violations des droits de l'homme au Canada, ou encore la montée du racisme en Suède et dans d'autres pays européens, sont des motifs de grande préoccupation, a ajouté la délégation iranienne.

Le Bélarus a jugé utile de rappeler à l'Australie que ses lois sur les migrations ne sont pas conformes aux normes internationales. Le pays a également condamné les violences contre les femmes autochtones commises en Australie.

Le Défenseur des droits de l'homme du Nicaragua a dit n'avoir constaté, lors de ses visites de lieux de détention dans ce pays, ni prisonnier politique, ni cas de torture. Le Défenseur a déploré que des organisations non gouvernementales et des médias continuent de propager la haine, alors que le Nicaragua a déjà payé un lourd tribut à la violence.

Le Conseil juif mondial a insisté sur la responsabilité collective de la communauté internationale de faire en sorte que les victimes d'atrocités de masse ne soient pas oubliées et que les termes « plus jamais ça » ne soient pas que des mots.

United Nations Watch a demandé pourquoi le djihad, promu par l'Iran, n'est pas condamné par le Conseil, alors que la semaine prochaine, cet organe va – a affirmé l'ONG – consacrer une journée entière de débat à parler d'Israël.

Minority Rights Group International a affirmé que la minorité anglophone du nord du Cameroun est victime de discriminations. Une manifestation dénonçant la discrimination structurelle dont les membres de cette minorité sont victimes s'est vu opposer un usage excessif de la force. Par ailleurs, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaire (OCHA) près de 250 000 habitants de ces régions ont été déplacées, dont 20 000 ont fui vers le Nigéria, a souligné l'ONG, appelant le Gouvernement camerounais à ouvrir des enquêtes sur les violations des droits de l'homme commises dans cette région du nord du Cameroun.

Helsinki Foundation for Human Rights a invité le Conseil, qui s'apprête à engager l'Examen périodique universel de la Chine, à exprimer ses préoccupations face aux discriminations dont sont victimes les Tibétains, désignés comme « séparatistes » par le Parti communiste chinois.

Conectas Direitos Humanos a attiré l'attention sur les violations des droits de l'homme dans le contexte de la sécurité publique à Rio de Janeiro, au Brésil, où plus de 900 personnes ont été tuées par les forces de sécurité en sept mois. L'assassinat de la femme politique Marielle Franco n'a pas été élucidé, a ajouté l'ONG, appelant le Gouvernement brésilien à cesser d'utiliser l'armée pour les opérations de sécurité publique.

East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project a salué les réformes du Gouvernement éthiopien en faveur des droits fondamentaux des Ethiopiens et pour assurer la reddition de comptes, et a appelé à la libération des détenus politiques. L'ONG a par ailleurs encouragé l'Éthiopie à se pencher aussi sur la question de la réparation, de la réconciliation et de la non-répétition.

Le Réseau international des droits humains (RIDH) a dénoncé la violation des droits du peuple nicaraguayen, la répression par les forces de sécurité et les détentions arbitraires au Nicaragua. La manifestation dans ce pays a été érigée en crime, a insisté la RIDH, dénonçant également des actes de torture et appelant le Conseil à agir rapidement pour s'acquitter de son mandat de prévention.

Human Rights Law Center a déploré que le Gouvernement australien ait placé, depuis cinq ans, 102 enfants migrants dans le centre de rétention de Nauru, alors même que ces enfants fuyaient des pays où l'Australie dénonce régulièrement, devant le Conseil, des violations des droits de l'homme. L'ONG a jugé ce comportement criminel.

La Communauté internationale bahá'íe a regretté que les jeunes bahaïs se voient, une fois de plus, interdits d'intégrer le système universitaire iranien. L'ONG a condamné les mesures de discrimination systématiques que subissent les Bahaï en Iran et l'incitation à la haine dont ils sont victimes dans les médias.

International Lesbian and Gay Association a dénoncé le fait que le Gouvernement du Nicaragua ait emprisonné arbitrairement des militants de la cause des LGBTI. Elle a dénoncé d'autres violations des droits de l'homme des LGBTI en Australie et en Malaisie.

L'Association internationale des juristes démocrates a rappelé que le séisme dans l'île indonésienne de Lombok a causé des pertes de vies et des destructions généralisées; l'absence de stratégie de réduction des catastrophes naturelles a entraîné une catastrophe, les paysans et les personnes vivant dans les zones rurales ayant été affectés de façon disproportionnée. Il est urgent de répondre aux besoins des plus vulnérables, a insisté l'ONG, appelant le Gouvernement indonésien à s'acquitter de ses obligations internationales.

World Evangelical Alliance a dénoncé le nouveau Code pénal au Népal, qui introduit des dispositions relativement au changement de religion; cela procède d'une vision paternaliste de l'État, qui a le sentiment qu'il peut imposer aux citoyens la religion qu'il veut et les empêcher d'en changer, a déploré l'ONG.

Association pour la communication progressive, au nom également de Access Now, a dénoncé une nouvelle loi en Égypte qui, a précisé l'ONG, institutionnalise la surveillance de masse et autorise le Gouvernement à collecter, garder et utiliser les données personnelles contre les citoyens. Cette loi est contraire au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l'Égypte est pourtant signataire, a souligné l'ONG.

Pan African Union for Science and Technology a déclaré que le Pakistan est l'un des pays les plus violents pour les chrétiens, avec des attaques contre eux et leurs églises. Alors qu'une partie de la population pakistanaise est chrétienne, on apprend dans les écoles à haïr ces personnes, tandis que les groupes terroristes comme Daech s'en prennent également aux chrétiens, comme cela est le cas au Baloutchistan, a insisté l'ONG.

Christian Solidarity Worldwide a fait part de ses préoccupations face aux violations des droits des minorités religieuses et des défenseurs des droits de l'homme au Viet NaM. L'ONG s'est aussi inquiétée de la répression et de disparitions forcées en Chine et des tensions sectaires en Égypte, où certaines communautés font l'objet de violences.

Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples a évoqué la situation au Sahara occidental, territoire non autonome sous occupation étrangère, où sont commises de nombreuses violations des droits de l'homme. Il a appelé le Conseil à adopter une résolution qui condamne l'occupation de ce territoire et à faire respecter les droits du peuple sahraoui.

Amnesty International a dénoncé le jugement de Mme Amal Fathy en Égypte, coupable d'avoir dénoncé sur Facebook le harcèlement sexuel qu'elle avait subi de la part d'un policier. Mme Fathy et sa famille ont été emmenées de force au commissariat et harcelées par la police, tandis que son agresseur est toujours libre. Comme dans d'autres cas en Égypte, les victimes sont visées tandis que les responsables bénéficient de l'impunité, a regretté l'ONG. Elle a d'autre part appelé la Chine à laisser le Haut-Commissariat enquêter sur la situation dans la région autonome du Xinjiang.

La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme – FIDH a dénoncé des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires dans le cadre de la lutte contre la drogue au Bangladesh. L'ONG a demandé, d'autre part, que le soutien financier à la reconstruction de la Syrie soit conditionné à la reddition de comptes des auteurs de violations des droits de l'homme.

International Human Rights Association of American Minorities (IHRAAM) a insisté sur le droit du Cachemire à l'autodétermination.

L'Agence des cités unies pour la coopération Nord-Sud a déclaré que la communauté internationale doit faire face à la question de la manipulation des normes et lois par les milices, comme c'est le cas en Libye, où le citoyen fait face à cette situation. Les milices détournent les lois pour faire emprisonner des défenseurs des droits de l'homme et ce, sans procès, a insisté l'ONG, appelant les Nations Unies doivent à faire pression sur ces groupes.

Agir Ensemble pour les droits de l'homme, a dit être très préoccupé par a brutalité de la répression contre la société civile et contre les défenseurs des droits de l'homme, y compris les militants étrangers, au Viet Nam, où certains ont été condamnés à 20 ans d'emprisonnement. Alors que l'Examen périodique universel qui doit se tenir en janvier prochain offrait l'occasion de discuter de ces questions, le Gouvernement a caché ce problème dans son rapport en vue de l'EPU, a déploré l'ONG.

iuventum e.V. a alerté le Conseil sur les conséquences des changements climatiques sur les droits de l'homme. L'ONG estime que la collecte de données scientifiques pourrait permettre d'établir des critères objectifs afin d'élaborer des outils transversaux pour adopter des approches de cette question basées sur les droits de l'homme.

Le Comité international pour le respect et l'application de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples a attiré l'attention sur les violations graves des droits de l'homme au Pakistan et au Jammu-et-Cachemire. Le Comité a accusé le Pakistan d'avoir détourné un fleuve pour un barrage, ce qui prive des populations entières d'eau et fait courir un risque environnemental.

L'Association d'entraide médicale Guinée a exposé l'histoire de la présence tamoule à Sri Lanka, indiquant que tout au long de leur histoire, ceux-ci s'étaient vu accorder la préférence de la part des Anglais, des Hollandais et des Portugais durant leur occupation du pays et avaient ensuite espéré pouvoir devenir les dirigeants du pays, leur mouvement séparatiste s'étant répandu suite au constat que tel ne pouvait être le cas. En fait, une étude historique montre qu'il n'y a pas de problème ethnique à Sri Lanka, a assuré l'ONG.

Africa Culture Internationale a attiré l'attention sur la gravité de la situation humanitaire au Yémen, où la population est victime d'attaques de la part des forces gouvernementales ou de la coalition. L'ONG a aussi dénoncé les arrestations extrajudiciaires et plaidé pour un tribunal international pour demander des comptes aux auteurs de ces crimes.

Center for Inquiry a regretté que le nouveau Gouvernement du Pakistan essaie de faire adopter, au niveau international, des dispositions visant à sanctionner le blasphème. Une telle démarche risque d'avoir des conséquences dramatiques sur la liberté de conscience et contrevient en outre au Plan d'action de Rabat, qui recommande justement d'abroger les lois contre le blasphème, a souligné l'ONG. Ceux qui rejettent la religion ont le droit de vivre et de s'exprimer librement, a-t-elle insisté.

Le Mouvement indien « Tupaj Amaru » a condamné une intervention qu'il juge imminente au Venezuela. L'ONG a en outre regretté que le rapport de la Commission d'enquête sur la Syrie ne dise rien du rôle joué par les groupes terroristes qui détruisent le pays. L'ONG a estimé que les puissances occidentales abusaient le Conseil des droits de l'homme pour promouvoir la subversion en Syrie – et maintenant au Venezuela.

International Career Support Association a déploré que le système judiciaire japonais ne soit pas capable de défendre les droits des enfants dans le cadre des procédures de divorce, s'agissant notamment de l'attribution du droit de garde. L'ONG a recommandé que le Conseil adopte une résolution demandant au Japon de défendre, par la loi, les droits fondamentaux des enfants.

Association HazteOir a estimé que les médias méconnaissent la réalité socioéconomique de certains pays. Au Venezuela, le moment n'est pas venu de rejeter la faute sur le pays pour la baisse des revenus pétroliers; le moment est plutôt venu d'aider la population vénézuélienne, a plaidé l'ONG.

Le représentant de Franciscain international s'est présenté comme un prêtre philippin comptant les morts de la guerre contre la drogue dans son pays. Des milliers de personne sont tuées; les personnes qui protestent contre cette guerre sont réduites au silence, a-t-il insisté, soulignant que le Gouvernement devait rendre compte de ses actes.

Centre Europe - Tiers Monde, au nom également de Friends of the Earth International, Institute for Policy Studies et de l'Association internationale des juristes démocrates a accusé la compagnie Chevron d'avoir déversé en Équateur 1500 millions de galons de liquides toxiques dans la nature, empoisonnant celle-ci et notamment les nappes phréatiques utilisées par les populations autochtones. Cette compagnie a, en outre, rétroactivement saisi des tribunaux arbitraux pour réclamer des compensations au Gouvernement équatorien sur la base d'un traité conclu entre les États-Unis et l'Équateur, a ajouté l'ONG, estimant que cette situation montre la nécessité d'abroger ces mécanismes arbitraux et de progresser vers un instrument international juridiquement contraignant règlementant les activités des entreprises en matière de droits de l'homme.

Iraqi Development Organization a attiré l'attention sur la répression politique à l'approche des prochaines élections à Bahreïn, où le Gouvernement s'efforce de réduire la marge de manœuvre de l'opposition et arrête systématiquement les membres de l'opposition, les défenseurs des droits de l'homme et les journalistes.

La Commission internationale de juristes a attiré l'attention sur les graves menaces à l'état de droit en Hongrie, en Pologne et en Turquie. En Pologne, le Gouvernement a adopté une législation pour pousser arbitrairement et de force un tiers des juges de la Cour Suprême à se retirer. En Hongrie, plusieurs réformes ont affaibli l'appareil judiciaire. En Turquie, la transposition des mesures d'état d'urgence dans le droit commun et la démission en masse de juges et de procureurs ont supprimé une protection essentielle au fonctionnement d'un pouvoir judiciaire indépendant.

Le Service international pour les droits de l'homme a souligné que le Gouvernement chinois s'attaque aux droits de l'homme des minorités musulmanes ouïghoure et kazakhe. En outre, la Chine continue d'interférer dans les affaires internes de pays tiers; l'ONG l'a appelée à libérer tous les détenus arrêtés en raison de leur position de défense des droits de l'homme.

Le Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement a fait part de sa préoccupation face au manque de justice pour les milliers de décès survenus aux Philippines dans le cadre de la guerre que le Gouvernement a lancée contre les drogues. L'ONG a prié le Conseil de créer une commission d'enquête sur ce problème et de donner mandat au Haut-Commissaire pour faire rapport sur la plongée du Gouvernement philippin dans l'autoritarisme. L'ONG a aussi demandé au Conseil de surveiller les prochaines élections aux Maldives. Elle a en outre prié la Malaisie de coopérer avec les procédures spéciales du Conseil, avant d'évoquer également certains développements en Inde, notamment en termes d'arrestations.

La Fondation Alsalam a condamné les conditions de vie des personnes détenues dans la prison de Jau, à Bahreïn. L'ONG a mis en cause les plus hautes autorités pénitentiaires du Royaume, les accusant de cibler délibérément les détenus les plus connus; certains ne reçoivent qu'un verre d'eau par jour ou n'ont pas accès aux soins de santé.

Human Rights Watch a fait état d'allégations de nombreuses détentions arbitraires d'Ouïghours en Chine, dans le cadre d'une campagne de répression. Plus d'un million de personnes sont détenues dans des camps de rééducation illicites, l'objectif des autorités chinoises étant d'éradiquer toute pensée opposée au Gouvernement, a insisté l'ONG.

L'Association américaine de juristes a affirmé que l'ancien Président brésilien Lula da Silva fait l'objet de poursuites judiciaires politiquement motivées dans son pays. L'ONG a demandé au Brésil de mettre en œuvre les recommandations du Comité des droits de l'homme des Nations Unies concernant le cas Lula et notamment de le laisser se présenter et de mener campagne lors des prochaines élections présidentielles.

American for Democracy and Human Rights in Bahrain Inc a affirmé que le Roi d'Arabie saoudite, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, a mis en place un des systèmes les plus répressifs au monde pour la société civile et les défenseurs des droits de l'homme. Ce système harcèle ces derniers jusqu'à l'étranger, a insisté l'ONG. En Arabie saoudite, les femmes sont persécutées à une échelle sans précédent et il y a à ce jour 62 personnes dans les couloirs de la mort du Royaume, a-t-elle ajouté. Le Royaume-Uni et les États-Unis appuient l'Arabie saoudite, laquelle se sert de sa position au sein du Conseil, ce qui constitue une honte pour cet organe, a affirmé l'ONG.

L'Union des juristes arabes a affirmé que le rapport de la Commission d'enquête sur la Syrie ne fait que montrer du doigt un Gouvernement qui cherche à protéger sa population contre les agissements des groupes terroristes. Ce rapport suit les thèses de la Turquie, du Qatar et de la coalition menée par les États-Unis, laquelle a détruit la ville de Raqqa, a insisté l'ONG.

Verein Südwind Entwicklungspolitik a déclaré qu'en Iran, les représentants de la société civile et les membres de leur famille continuent d'être victimes de fausses accusations, de procès inéquitables et de sentences iniques. Au cours de leur détention, ces personnes sont privées de soins médicaux, d'eau potable et d'assainissement ainsi que du droit de visite. L'ONG a cité le cas de Mme Nasrin Sotudeh qui observe une grève de la faim depuis 22 jours et dont la famille n'a pas le droit de lui rendre visite. Il en va de même pour Fazlollah Nikbakht, Hamed Ainevand, Arash Mahin Jafa Abadi et Mohammed Mahadavifar.

Le Conseil international pour le soutien à des procès équitables et aux droits de l'homme a également dénoncé le règne sans partage du Roi Salman d'Arabie saoudite et de son fils qui a toutes les prérogatives, ainsi que le caractère absolument policier du pays. L'ONG a aussi indiqué que le nombre de personnes condamnées à mort s'élèverait désormais à 8000.

European Union of Public Relations a déclaré qu'au Pakistan, la législation est utilisée à l'encontre les minorités. Les forces de l'ordre dans ce pays ont un chèque en blanc pour commettre des violences au nom de la religion, a insisté l'ONG.

Commonwealth Human Rights Initiative a dit rester préoccupé par la détérioration de la situation dans de nombreux pays du Commonwealth qui se disent démocratiques et qui pourtant exercent des répressions. Au Bangladesh, les opposants politiques sont souvent victimes de disparitions forcées et les attaques contre les journalistes ont augmenté. Au Cameroun, la crise frappant les anglophones a pris le tour d'un conflit brutal et les acteurs de la société civile sont victimes de répression.

Association of World Citizens s'est inquiétée du manque de travail en profondeur concernant les génocides; en effet, il n'y a pas un seul et unique génocide.

Libération a déclaré que Tripura était le plus ancien État du monde, dirigé par 184 rois autochtones Borok, un État dont les ressortissants vivaient en paix, en harmonie et dans la prospérité. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il s'est allié aux forces combattant le nazisme, avant d'être abandonné à la fin de la guerre et d'être finalement obligé de s'intégrer à la fédération indienne. Or, l'Inde n'a pas protégé les citoyens autochtones, dont ce pays apprécie les terres mais ne défend pas les droits. L'Inde a ainsi adopté une loi octroyant la nationalité aux « hindous inflitrés », a déploré l'ONG.

L'Association pour l'Intégration et le Développement Durable au Burundi a déclaré que des attaques se multiplient ces dernières années contre des communautés en Inde et a demandé aux autorités indiennes de cesser de soutenir le fondamentalisme religieux.

Global Welfare Association a affirmé que les Tigres Tamouls sont considérés comme l'un des plus grands groupes terroristes du monde; ils ont tué plus de 3000 militaires et utilisé des milliers de Tamouls comme bouclier humains. Or aujourd'hui, on se complait avec les séparatistes (tamouls) en adoptant des résolutions contre Sri Lanka, a regretté l'ONG.

Indigenous People of Africa Coordinating Committee a appelé le Conseil à prendre des mesures d'urgence pour remédier à la situation des droits de l'homme en Inde, car le Gouvernement du pays se sent si puissant que, le mois dernier, ses partisans fondamentalistes ont brûlé des exemplaires de la Constitution en présence de policiers. Le Gouvernement, de son côté, réprime lourdement les défenseurs des droits de l'homme, ciblant notamment les minorités, les petites castes et les communautés tribales.

Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs a notamment attiré l'attention sur la situation qui se dégrade au Pakistan et plus particulièrement dans l'Azad-Cachemire et au Gilgit-Baltistan, où les minorités sous contrôle pakistanais, de même que les étudiants, sont placés sous surveillance. Par ailleurs, les détentions arbitraires ou prolongées et les agressions contre les journalistes sont également courantes.

Asociación de Desarrollo Sociocultural - MBORORO a exhorté à faire cesser les violations à l'encontre de certaines minorités en Inde. Des lois draconiennes, comme celle octroyant des pouvoirs spéciaux aux forces armées, justifient toutes les exactions, ce qui fait que la société indienne est devenue très dangereuse pour les femmes, les enfants et les défenseurs des droits de l'homme qui élèvent leurs voix contre l'injustice. Les minorités, les Dalits, les autochtones et les minorités religieuses sont les premières à être ciblées par les forces de l'extrémisme en Inde.

"Coup de Pousse" Chaîne de l'Espoir Nord-Sud ( C.D.P-C.E.N.S) s'est dit préoccupé par la situation des réfugiés dans les camps de Tindouf, notamment celle des femmes et des enfants, dénonçant des cas de disparitions forcées, d'exécutions, d'esclavage et de trafic dans ces camps. L'ONG a plaidé pour que le Conseil demande que des visites soient effectuées dans ces camps.

African Development Association a jugé inacceptable la situation dans les camps de Tindouf, où des réfugiés sahraouis vivent sous des tentes dans le dénuement le plus total depuis plus de 40 ans. L'ONG a estimé que l'Algérie est le principal responsable de cette situation et lui a demandé de mettre en place un mécanisme de dialogue.

Human Rights Now s'est inquiété de la situation de juristes spécialistes des droits de l'homme incarcérés en Chine, en violation du droit à la liberté d'expression.

The Palestinian Return Center Ltd a alerté le Conseil sur la situation des réfugiés palestiniens vivant au Liban depuis 17 ans. Le Liban restreint les conditions d'instauration d'une vie digne pour eux; par ailleurs, le pays n'a pas adopté de loi définissant le statut de réfugié, a souligné l'ONG.

Fundacion Vida-GrupoEcologico Verde a estimé que la Hongrie ne respectait pas ses obligations internationales et morales en matière de migrations. Elle viole par ailleurs la liberté de religion ou de conviction, avec une loi sur la reconnaissance des religions qui viole de nombreuses normes juridiques internationales, a insisté l'ONG.

Le représentant de Nouveaux droits de l'homme (NDH) a affirmé que son frère, de nationalité norvégienne, a été enlevé au Pakistan sans que l'on sache où il se trouve à ce jour. Cela montre la prééminence de la disparition forcée au Pakistan, a-t-il ajouté.

Peace Brigades International Switzerland a attiré l'attention sur l'aggravation de la situation au Guatemala, évoquant la grave crise de ces dernières semaines suite à l'annonce de la non-reconduction du mandat de la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (CIGIG), instrument pourtant essentiel de lutte contre l'impunité et la corruption.

Centre for Human Rights and Peace Advocacy a dénoncé la détérioration de la situation dans les régions anglophones du Cameroun depuis octobre 2016. Une simple manifestation d'enseignants et d'avocats s'est transformée en crise suite à la répression du Gouvernement qui a fait tirer les soldats contre des civils non armés. L'ONG a déploré que le Gouvernement camerounais s'obstine à refuser les recommandations pourtant sensées du Conseil.

Right Livelihood Award Foundation a indiqué que des activistes féministes égyptiennes ont été réprimées par les autorités égyptiennes et que l'une d'entre elles a été accusée à tort de blanchiment d'argent.

Le Mouvement international contre toutes les formes de discrimination a plaidé pour la pleine mise en œuvre des recommandations de la mission d'établissement des faits sur le Myanmar, en particulier la mise en place d'un mécanisme international, impartial et indépendant sur les crimes internationaux commis dans le pays. Par ailleurs, l'ONG s'est inquiétée de l'arrestation arbitraire le mois dernier de cinq avocats et défenseurs des droits de l'homme en Inde, connus pour leur défense des minorités et autres groupes discriminés, dont les Dalits.

International Association for Democracy in Africa a dénoncé les assassinats ciblés de membres des minorités au Pakistan et le climat de haine et de violence qui prévaut à leur encontre.

L'Article 19 - Centre international contre la censure s'est alarmé des écarts entre les obligations des États en matière de liberté d'expression et la liberté sur le terrain, s'agissant en particulier des arrestations en Égypte, en Turquie, en Fédération de Russie, en Thaïlande et en Iran.

Women's Human Rights International Association a attiré l'attention sur la situation des familles des victimes d'exécutions et de disparitions forcées en Iran, qui font l'objet d'une terrible pression de la part des forces de sécurité, alors que les proches des victimes du massacre d'opposants politiques en 1989 ne savent toujours pas ce qu'il est advenu des dépouilles de leurs chers disparus.

Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture a déclaré que le Koweït est un des pires pays au monde pour ce qui est de la répression de la liberté d'expression; il est le premier pays en ce qui concerne l'emprisonnement des bloggeurs, a assuré l'ONG.

African Regional Agricultural Association a déclaré que les lois du Pakistan qui régissent la morale sont prises par des musulmans radicaux; les femmes visées par les lois sur la mauvaise conduite sont en réalité victimes d'un complot politique.

Le Conseil mondial de l'environnement et des ressources a décrit les violations des droits de l'homme perpétrées par les agences étatiques pakistanaises contre le peuple sindhi dont les militants politiques et les militants des droits de l'homme sont sans cesse harcelés. Depuis le 25 juin dernier, 25 nouveaux Sindhi ont été enlevés, à raison de dix par mois. Le corps torturé de Syed Fatah Ali Shah a été retrouvé quelques jours après son enlèvement le 18 août 2018.

Charitable Institute for Protecting Social Victims a souligné que si les Émirats arabes unis s'efforcent de se présenter comme un État moderne à forte croissance économique, leur cadre juridique n'en constitue pas moins une violation flagrante des droits des femmes et n'est pas égalitaire. Les femmes ne sont guère protégées contre les violences sexistes et la justice pénale n'enregistre pas les plaintes en la matière, a insisté l'ONG.

Society of Iranian Women Advocating Sustainable Development of Environment a notamment attiré l'attention sur les problèmes à la frontière entre l'Iran, l'Iraq, l'Arabie saoudite, le Koweït, la Syrie et la Turquie, s'agissant du projet de construction d'un barrage sur le Tigre. Elle a exhorté en particulier la Turquie à respecter la décision de la Cour internationale de justice quant à l'impact écologique du barrage, et a demandé à tous les pays concernés, notamment l'Iran et la Turquie, d'œuvrer ensemble pour en réduire l'impact.

Commission to Study the Organization of Peace a évoqué la protection des minorités ethniques et religieuses pour dénoncer leur situation au Pakistan, où l'État ne fait rien pour les protéger et a très peu fait pour garantir leurs droits. La violence confessionnelle au nom de la religion continue, a dénoncé l'ONG, s'inquiétant de forces extrémistes qui veulent créer une identité islamiste et semblent agir en toute liberté.

Asian Legal Resource Centre a attiré l'attention sur le génocide des Rohingya et sur le sort des réfugiés au Bangladesh, mais s'est inquiété que le Gouvernement de ce dernier pays ne respecte pas la liberté d'expression et ait renforcé la répression à l'encontre des opposants politiques.

Prahar a attiré l'attention sur les graves violations des droits de l'homme imputables au Gouvernement indien, y compris la mort de milliers d'autochtones en raison de leur identité, en particulier dans les communautés de l'Assam.

Le Congrès du monde islamique a déclaré que le Jammu-et-Cachemire est l'enfer sur terre, avec des tirs à balles réelles des forces de sécurité indienne contre des manifestants. Alors qu'un rapport du Haut-Commissariat a fait état du refus, par l'Inde, de reconnaître le droit à l'autodétermination du peuple du Jammu-et-Cachemire, cette question n'a pas été abordée par le Conseil comme elle le mériterait dans le cadre d'une session spéciale.

La Fédération internationale des écoles unies a de son côté estimé que ce rapport du Haut-Commissariat sur le Jammu-et-Cachemire ne tient pas compte des faits survenus il y a 30 ans, lorsque le Pakistan a envahi cette région en 1979 et y a importé le terrorisme. À la suite d'une série d'erreurs factuelles, le Haut-Commissariat n'a pas réussi à dresser un compte rendu juste de la situation, a estimé l'ONG.

African Green Foundation international a invité le Conseil à réviser son attitude et sa position sur ce que cette ONG a considéré comme une « politique myope » concernant Sri Lanka.

International Lawyers.Org a dénoncé ce qu'elle a qualifié d'échec total de l'Etat irakien alors que les Irakiens battent le pavé pour réclamer une simple goutte d'eau. Il importe de geler les avoirs des autorités iraquiennes, qui ne sont que des bandes sans scrupules qui écoulent les avoirs et richesses du pays à l'étranger, a ajouté l'ONG.
Canners International Permanent Committee a déclaré que les lois qui répondent prétendument à l'esprit de la charia, comme la loi sur le blasphème, ne servent en vérité qu'à la répression des minorités et groupes vulnérables. Ces lois sont utilisées à des fins personnelles, ce qui préoccupe les ONG sur le terrain.

Le Conseil indien d'Amérique du Sud a expliqué ne pas comprendre pourquoi les Nations Unies ne traitent pas de la question du droit à l'autodétermination s'agissant de l'Alaska et de Hawaï en particulier.

Ertegha Keyfiat Zendegi Iranian Charitable Institute a fait part de sa préoccupation s'agissant de la poursuite de crimes contre les enfants au Yémen, dénonçant notamment l'attaque récente d'un bus scolaire. Le blocus contre ce pays provoque la mort d'un grand nombre de civils, y compris des enfants, qui n'ont pas accès aux aliments et aux soins médicaux, a insisté l'ONG.

Association Cubana de las Naciones Unidas a condamné les attaques contre l'État souverain de Syrie et les pertes humaines et matérielles après tant d'années de guerre. L'ONG a ajouté que Cuba avait apporté son aide dans ce contexte en envoyant des médecins et des médicaments. L'ONG s'est en outre érigée contre les dénonciations, qu'elle a jugées infondées, d'utilisation d'armes de destruction massive contre la population syrienne.

Le Conseil de jeunesse pluriculturelle (COJEP) a plaidé pour une réforme de l'ONU et en particulier du Conseil de sécurité, estimant que ce dernier était instrumentalisé et demandant la suppression du droit de véto.

World Barua Organization a déclaré que le Gouvernement indien ne protège pas les minorités religieuses. En Inde, c'est devenu un crime que d'être chrétien ou bouddhiste, car chrétiens et bouddhistes sont accusés de diluer la pureté de l'Inde. Le Gouvernement ne punit pas les extrémistes hindous qui tuent des chrétiens ou des sikhs, a fait observer l'ONG.

L'Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale a fait observer que l'Iraq occupe aujourd'hui le troisième rang des pays qui appliquent le plus la peine capitale, cette peine y étant appliquée contre toute personne suspectée de terrorisme, grâce à une loi sur le terrorisme qui remplit en outre les prisons. Les Iraquiens font appel au Conseil pour défendre leurs droits, a affirmé l'ONG.

Le Mouvement international de la réconciliation a déclaré que le Maroc défie la communauté internationale en prétendant imposer une régionalisation du Sahara occidental, cela signifie que le Royaume modifie les frontières internationalement reconnus en phagocytant un État souverain. L'ONG a indiqué refuser cet état de fait.

Pasumai Thanyagam Foundation a réclamé un véritable recours pour les familles des victimes tamoules. Plus de 18 000 femmes recherchent encore leurs proches et se retrouvent dans une grande vulnérabilité, les collecteurs d'impôts du Gouvernement sri-lankais allant jusqu'à leur imposer des rapports sexuels. L'ONG a exigé une reddition de comptes pour le génocide subi par les Tamouls durant la guerre.

International Muslim Women's Union a déclaré que la population du Cachemire se voit nier tous ses droits; les défenseurs des droits de l'homme sont constamment menacés par le Gouvernement indien. L'ONG a demandé l'envoi d'une mission d'établissement des faits sur ce territoire.

L'Organisation pour la communication en Afrique et de promotion de la coopération économique internationale (OCAPROCE) a souligné que les dirigeants du Front Polisario violent, depuis plus de 30 ans, les dispositions du droit international à bien des égards.

France Libertés-Fondation Danielle Mitterrand a attiré l'attention sur le crime culturel que le Maroc réalise au Sahara occidental, car il a assimilé la population occupée à la population marocaine, ce qui constitue un crime.

La Rencontre Africaine pour la défense des droits de l'homme a fait part de sa préoccupation au sujet du manque d'état de droit en Libye, ce qui expose les personnes à la violation de leurs droits. L'ONG a aussi dénoncé les violations des droits de l'homme au Yémen, où la gravité des crimes devrait préoccuper la communauté internationale, ainsi qu'au Soudan, au Mali et en République démocratique du Congo. Elle s'est par ailleurs inquiétée de l'augmentation du racisme et de la discrimination raciale en Hongrie.

Society for Development and Community Empowerment a évoqué les disparitions en masse de Tamouls à Sri Lanka et le taux élevé d'exécutions, affirmant que le peuple tamoul est confronté à un génocide et demandant au Conseil d'étudier la possibilité de transmettre le cas de Sri Lanka à la Cour pénale internationale.

Tourner la Page a déclaré que les autorités équatoriennes détournent les lois pour poursuivre les opposants politiques, comme c'est le cas avec l'ancien Président Rafael Correa et de hauts fonctionnaires qui l'accompagnaient. Cette pratique fait partie du processus régional de judiciarisation de la politique, a ajouté l'ONG.

Association Thendral a déclaré que les personnes accusées d'avoir tué l'ancien Premier Ministre indien Rajiv Ghandi ont déjà purgé vingt ans de prison, au lieu des dix ans auxquels elles avaient été condamnées aux termes d'un procès bâclé et fondé sur des éléments infondés. L'un des prisonniers, qui avait 19 ans à l'époque des faits, a été accusé d'avoir acheté des piles pour faire exploser une bombe, a ajouté l'ONG, dénonçant la légèreté de telles preuves.

Le Pont a déclaré que la République islamique d'Iran applique une politique de répression contre les Kurdes. L'ONG a invité le Conseil des droits de l'homme à se pencher sur ces graves violations des droits de l'homme et a demandé à la communauté internationale de protéger le peuple kurde contre les crimes contre l'humanité.

Tamil Uzhagam a fait remarquer que bien que l'Australie soit signataire de la Convention sur le statut des réfugiés, la référence à cet instrument a été retirée de sa législation et les doléances des réfugiés tamouls arrivés par mer et qui sollicitent la protection de l'Australie n'ont pas été entendues.

ABC Tamil Oli a défendu le droit des femmes et des enfants du nord de Sri Lanka de pouvoir réaliser à leur profit aussi les Objectifs de développement durable, ce qui leur est impossible car des milliers d'hectares de terres fertiles sont sous le contrôle de l'armée sri-lankaise, tout comme les épiceries et autres services de base.

L'Association culturelle des Tamouls en France a déclaré que le rapport récemment publié par le Rapporteur spécial sur la torture concernant Sri Lanka montre bien que des femmes et des hommes ont été torturés par les forces gouvernementales, ce qui a de fait constitué un moyen de pression systématique contre le peuple tamoule. L'ONG a ajouté que le Haut-Commissariat et d'autres organes de l'ONU ne parlent pas du programme gouvernemental sri-lankais visant à modifier, par la force, la démographie des zones tamoules, et à dénier au peuple tamoul son droit fondamental à l'autodétermination.

L'Association pour les victimes du monde a dénoncé l'assassinat d'un journaliste s'opposant à la politique communautariste en Inde et l'arrestation dans ce même pays le mois dernier de cinq activistes des droits de l'homme.

L'Association Solidarité internationale pour l'Afrique a dénoncé ce qu'elle a qualifié de génocide contre les Tamouls à Sri Lanka terminé en 2009 et l'attente interminable des familles des victimes pour que justice soit faite. En outre, a ajouté l'ONG, le peuple tamoul se voit refuser le droit à l'autodétermination. L'ONG a demandé aux procédures spéciales de tout mettre en œuvre pour protéger les Tamouls contre tout nouveau projet génocidaire.

Action of Human Movement (AHM) a évoqué la campagne visant à retrouver les nombreuses personnes disparues à Sri Lanka et a exhorté le Conseil à étudier des possibilités de renvoyer le cas Sri Lanka devant la CPI, seul moyen d'assurer que justice soit faite. L'ONG s'est par ailleurs inquiétée de l'arrestation d'activistes en Inde et du maintien en détention sans aucune preuve de ceux qui ont été accusés d'avoir assassiné l'ancien Premier Ministre Gandhi.

L'Union internationale humaniste et laïque a déclaré que le Pakistan utilise la religion, en particulier la loi sur le blasphème, pour faire taire les opposants politiques et les défenseurs des droits de l'homme. Depuis 1990, environ 70 personnes ont été assassinées pour ce motif, a précisé l'ONG, ajoutant que le Premier Ministre pakistanais appuie cette loi alors que la communauté internationale a demandé son abrogation.

La Fondation Maarij pour la paix et le développement a souligné que le Secrétaire général de l'ONU a le pouvoir d'agir s'agissant de la situation des musulmans rohingya au lieu d'exprimer uniquement des émotions.

Organization for Defending Victim of Violence a déclaré que trois ans après le lancement des frappes de la coalition saoudienne au Yémen, on assiste à une situation humanitaire catastrophique, avec des millions de personnes déplacées, la faim et des épidémies. Cette coalition, qui reçoit un soutien militaire et logistique des Européens, notamment du Royaume-Uni, a été accusée d'avoir tué des enfants et elle impose aujourd'hui un blocus sur le port d'Hodeidah, principal port du Yémen, alors que ce blocus est responsable des pénuries que connaît le pays. Aussi, l'ONG a-t-elle appelé la coalition à lever ce blocus.

Villages Unis a évoqué la détérioration de la situation au Jammu-et-Cachemire et l'impunité qui y prévaut du fait de l'absence d'accès à la justice. L'ONG a salué le rapport du Haut-Commissariat sur la question et rappelé que ce rapport recommande une reddition de comptes par le truchement d'un dialogue incluant le peuple du Cachemire.

International Educational Development, au nom également de l'Association des juristes humanitaires, s'est inquiété pour la vie des Hmong en République démocratique populaire lao dont le Gouvernement – a affirmé l'ONG – pratique à leur encontre une politique d'extermination.

Union de escritores y artistas de Cuba a rappelé le vœu des pays d'Amérique latine de demeurer une zone de paix. Or, il est clair qu'il existe actuellement des tentatives étrangères de déstabilisation des Gouvernements vénézuélien et nicaraguayen, a souligné l'ONG.

Le Centre européen pour le droit, la justice et les droits de l'homme a dit que les crimes de génocide perpétrés par Daech contre les chrétiens en Syrie ont créé une crise humanitaire majeure. L'ONG a demandé au Conseil de reconnaître qu'il s'agit bien là d'un crime de génocide.

Lawyers' Rights Watch Canada a exhorté tous les États à accepter toutes les recommandations de la mission d'établissement des faits sur le Myanmar, estimant que l'exigence de prévention exige de mettre un terme à l'impunité.

L'Organisation internationale pour les pays les moins avancés (OIPMA) a souligné que la situation au Myanmar est l'une des principales crises actuelles. Beaucoup de Rohingya sont devenus apatrides et ne peuvent exercer leurs droits, a souligné l'ONG, avant de demander le renvoi de la situation devant le Conseil de sécurité.

Le Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies a dit être préoccupé par la poursuite de l'occupation du Sahara occidental et par l'exploitation des ressources de ce territoire par des entreprises internationales. L'ONG s'est félicitée de la réaffirmation par la Cour européenne des droits de l'homme et l'Union africaine du droit souverain des Sahraouis sur leurs ressources naturelles. Elle demande donc à la procédure spéciale en charge de la question des droits de l'homme et des sociétés transnationales et autres entreprises de se saisir de cette question et de se rendre au Sahara occidental.

L'Association internationale Ius Primi Viri a déploré que la communauté internationale reste indifférente à la mainmise exercée par des groupes armés sur des États, comme cela est le cas de la part des milices houthistes au Yémen.

Health and Environment Program (HEP) a attiré l'attention du Conseil sur les conséquences des mesures coercitives unilatérales sur les pays visés, citant les cas du Burundi et de la République arabe syrienne. L'ONG a demandé au Conseil de tenir compte des recommandations du Rapporteur spécial sur les effets des mesures coercitives unilatérales sir les droits de l'homme.

L'Observatoire mauritanien des droits de l'homme et de la démocratie a abordé la question des Tamouls disparus à Sri Lanka, en soulignant que le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires avait visité le pays et indiqué que 100 prisonniers y étaient détenus dans un camp reculé, parfois depuis plus de dix ans. L'ONG a demandé au Conseil de saisir la Cour pénale internationale de la situation des droits de l'homme à Sri Lanka.

CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens a indiqué que ses membres au Zimbabwe avaient exprimé leur profonde préoccupation suite à la réponse musclée qui a été apportée par les autorités aux manifestations qui ont eu lieu à Harare au lendemain des élections présidentielles dans le pays. L'ONG a exhorté le Gouvernement zimbabwéen à conduire une enquête rapide, crédible et impartiale pour savoir pour quelle raison les soldats ont tiré à balles réelles contre les manifestants et qui en a donné l'ordre. Au Bangladesh, les autorités ont utilisé une série de lois pour réprimer et persécuter des personnes qui ne font que défendre leurs droits, a ajouté l'ONG.

L'Association des étudiants tamouls de France a souligné que les tribunaux de l'Etat du Karnataka, en Inde, ne faisaient pas correctement leur travail et qu'en réalité, ils ne traitent que très peu d'affaires alors que le nombre de celles-ci a augmenté par milliers.

Presse Emblème Campagne s'est dit préoccupé par la dégradation de la situation sécuritaire des journalistes, notamment au Myanmar où deux journalistes ont été condamnés pour avoir rendu compte d'un massacre de Rohingya. L'ONG a également dénoncé l'assassinat de journalistes en Afghanistan, au Mexique, au Brésil et en République centrafricaine, estimant que la communauté internationale doit accorder plus d'importance à la protection des journalistes.

Association for the Protection of Women and Children's Rights (APWCR) a estimé que les forces indiennes au Cachemire continuent de jouir de l'impunité, ce qui a accru le nombre de violations des droits de l'homme, y compris le recours à la force excessive contre des manifestants.

Zéro pauvre A a attiré l'attention sur le fait qu'une mesure prise par l'ONU ou l'un de ses organes subsidiaires contre un pays peut porter atteinte à la population dudit pays.

Jeunesse Étudiante Tamoule a déclaré que les familles des Tamouls disparus recherchent toujours leurs êtres chers et a souligné que ces derniers mois, les mères et veuves de ces personnes portées disparues manifestent dans les rues. La réponse du Gouvernement de Sri Lanka a été la création d'un bureau des personnes disparues; mais ces familles, sur la base des expériences passées, ne font pas confiance au Gouvernement, pas plus qu'à ce bureau. Nombre de personnes qui ont témoigné devant ce bureau ont-elles-mêmes disparu, a ajouté l'ONG, déplorant que le Haut-Commissariat soutienne cet organe gouvernemental.

Jussor Youth Organization a dénoncé la pratique systématique de la torture en Libye, où – a précisé l'ONG – des jeunes ont été enlevés et soumis à des exécutions extrajudiciaires dans des conditions atroces. Un jeune a même été bouilli jusqu'à ce que mort s'en suive, a insisté l'ONG, appelant le Conseil et les États membres à surveiller la situation en Libye. Elle a également demandé que la Cour pénale internationale se saisisse de la question et que la communauté internationale vienne en aide aux victimes, notamment par le biais de programmes d'assistance psychologique et de réinsertion.

Badil Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights, au nom également du Al-Haq, Law in the Service of Man a rappelé qu'Israël refuse aux Palestiniens le droit à l'autodétermination depuis 70 ans maintenant. Israël préfère continuer d'exercer un contrôle total sur le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, tout en fragmentant ledit territoire. Israël applique en outre des mesures de répression contre la société civile, entrave la liberté de circulation des Palestiniens et empiète sur leur développement, a insisté l'ONG.

La Commission africaine des promoteurs de la santé et des droits de l'homme a estimé que la situation au Jammu-et-Cachemire nécessitait une attention urgente du Conseil, au regard notamment du recours aveugle aux tirs à balles réelles, du harcèlement sexuel à l'encontre des femmes, et des morts qui s'accumulent sans que justice soit rendue.

La Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté a exigé du Gouvernement du Nicaragua le respect du droit à la liberté d'expression et l'organisation d'élections avec la participation de toutes les forces vives du pays, y compris les femmes, pour mettre fin à la crise. L'ONG a dit appuyer la demande de 54 organisations internationales visant à ce que le Conseil tienne une session extraordinaire sur la situation au Nicaragua.

Physicians for Human Rights a déclaré que ses experts scientifiques et médicaux s'étaient rendus à quatre reprises au Bangladesh au cours de l'année dernière pour évaluer l'ampleur et les tendances des attaques menées contre les Rohingya en août 2017. Ainsi, 56% des survivants interrogés par les médecins légistes, âgés de 3 à 74 ans, avaient été blessés par balles et 23% par des explosifs et projectiles. En outre, 13% avaient de profondes traces de traumatisme suite à des passages à tabac, et environ 10% avaient été poignardés ou mutilés. Près du quart des survivants a un handicap permanent ou un traumatisme psychique. D'autre part, 85% des survivants ont identifié des soldats birmans comme étant les auteurs des attaques, sans que jusqu'à présent le Gouvernement ne conduise d'enquête indépendante.

Droit de réponse

Les Philippines ont déclaré que la campagne contre la drogue respecte l'état de droit et a pour but de protéger la population philippine ; elle vise à détruire les laboratoires clandestins et à réhabiliter les personnes droguées. Concernant les abus survenus, plus de 600 policiers impliqués dans des cas de violence ont été inculpés, a ajouté la délégation du pays, estimant que cette situation ne nécessite donc pas une attention du Conseil.

Le Cambodge a déclaré que la délégation qui s'est exprimée au nom de l'Union européenne a violé les règles et pratiques du Conseil qui veulent que l'on ne parle pas d'un pays s'il ne figure pas à l'ordre du jour du point débattu (ici, le point 4 de l'ordre du jour) ; le Cambodge est en effet inscrit au titre du point de l'ordre du jour consacré à l'assistance technique dans le domaine des droits de l'homme (point 10). Les droits de l'homme ne sont pas une destination, mais un processus, a souligné le Cambodge.

La République islamique d'Iran a dit rejeter les allégations proférées à son encontre par la France et l'Union européenne. S'agissant d'Israël, l'Iran a affirmé que c'est bien ce pays qui est le parrain le terrorisme et le profanateur des droits de l'homme dans la région. De telles interventions n'ont rien à voir avec les droits de l'homme, mais sont une tentative de détourner l'attention du Conseil, a insisté la délégation iranienne.

En réponse à la République démocratique populaire de Corée, le Japon a dit que les chiffres que cette dernière a présentés sont infondés et basés sur une mauvaise compréhension des faits. Le Japon a toujours recherché la paix et sa délégation appelle toutes les parties prenantes à rechercher un avenir brillant ensemble dans la région d'Asie.

Souhaitant répondre à l'Ukraine et à la Géorgie, la Fédération de Russie a tout d'abord affirmé que l'Ukraine tente de détourner la question des droits de l'homme et a déclaré que les habitants de Crimée sont des sujets de plein droit de la Fédération de Russie. La situation en Ukraine continue de se dégrader et l'on y constate des attaques contre la liberté d'expression, a ajouté la délégation russe, dénonçant une politique d'ukrainisation totale qui viole les droits de différents groupes. La délégation russe a ensuite affirmé à l'intention de la Géorgie que la Fédération de Russie n'a jamais exercé de droits sur l'Abkhazie.

En réaction aux déclarations de l'Union européenne et de plusieurs pays européens, l'Égypte a déploré les efforts continus de certains pays pour politiser le travail du Conseil des droits de l'homme et exercer des pressions sur les États Membres. L'Égypte a déploré que ces pays réitèrent des allégations dénuées de toute crédibilité en ignorant totalement l'évolution positive de la situation des droits de l'homme en Égypte, ce qui leur permet en outre ce faisant de passer sous silence la question des migrants. Quant à la peine capitale, la délégation égyptienne a rappelé qu'elle n'est prononcée que pour les crimes les plus graves, conformément aux obligations de l'Égypte.

L'Inde a répondu au Pakistan en dénonçant ce qu'elle a qualifié de « propagande fallacieuse » de ce pays. Elle a dénoncé les souffrances extrêmes subies par la population du Gilgit Baltistan, de même que les exécutions extrajudiciaires qui perdurent au Baloutchistan et en Azad-Cachemire. Les groupes terroristes prolifèrent aussi dans les territoires contrôlés par le Pakistan qui, dans son obsession de puritanisme, a réduit les minorités musulmanes - comme les chiites - à vivre dans la peur. Un député hamadi a été obligé de démissionner uniquement en raison de son appartenance à cette communauté, a insisté l'Inde.

Bahreïn a exercé son droit de réponse pour répondre à la France, au Danemark et à la Norvège, entre autres, et assurer que la société civile et ses activistes dans le pays ne doivent en aucun cas être harcelés, comme le garantit la Constitution du Royaume. Cependant, les droits doivent être exercés en conformité avec la législation et la réglementation en vigueur, a rappelé la délégation de Bahreïn.

La République populaire de Chine a également réagi aux accusations sans fondement portées par certains pays concernant la situation dans la région du Xinjiang, dénonçant en outre à cet égard une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine, alors que les autorités chinoises se sont efforcées d'assurer la sécurité et la prospérité – c'est-à-dire les droits fondamentaux – de la population de cette région touchée par le terrorisme. La Chine a dénoncé certaines forces séparatistes qui cherchent à mettre en cause la stabilité et le bien-être du peuple pour des intérêts particuliers et a exhorté la communauté internationale à ne pas donner foi à certaines allégations et à revenir à une coopération constructive.

L'Arabie saoudite a répondu à la Norvège, à l'Islande, à la France et à la Finlande en ce qui concerne les personnes arrêtées pour des délits liés à la sécurité et à la souveraineté nationales, assurant que ces personnes avaient droit à un procès équitable. La peine de mort n'est prononcée que pour les crimes les plus graves et à l'issue d'un procès juste et équitable, a insisté la délégation saoudienne. Chaque pays a le droit de choisir le système qui lui convient et, récemment, le Royaume a connu des réformes, preuve d'une évolution importante, en particulier pour ce qui a trait aux droits des femmes. La délégation a demandé aux États susmentionnés de respecter les choix de l'Arabie saoudite.

La République de Corée a déclaré que douze citoyens nord-coréens étaient entrés en République de Corée de leur plein gré et jouissaient désormais de la liberté comme tous les autres citoyens. Le Gouvernement de la République de Corée regrette que la liberté de circulation ne soit pas appliquée dans toute la péninsule coréenne et s'efforcera de remédier à la situation humanitaire causée par la division.

La Turquie a rappelé que le régime de l'état d'urgence, c'est-à-dire les mesures exceptionnelles visant les personnes et prises dans le contexte du coup d'État du 15 juillet 2016, a été levé le 15 juillet dernier.

L'Équateur a déclaré que son Gouvernement s'emploie à créer des mécanismes de dialogue avec sa population. Le Gouvernement équatorien a en outre adressé depuis 2008 des invitations permanentes aux titulaires de mandats au titre de procédures spéciales et plusieurs d'entre eux ont déjà effectué des visites dans le pays.

Aucun service d'interprétation n'a été fourni en français pour les interventions faites au titre du droit de réponse par les délégations du Brésil, du Népal et du Cameroun.

L'Iraq a déclaré avoir l'habitude d'entendre les déclarations fallacieuses d'une ONG en particulier, qui n'est pas professionnelle car elle n'a apporté aucune preuve de ses dires. La communauté internationale sait ce qui se passe en Iraq – un pays dont le Gouvernement n'a en aucun cas donné l'ordre de tirer à balles réelles sur la population, a assuré la délégation iraquienne.

La République populaire démocratique de Corée a demandé aux pays qui la critiquent de regarder leur propre bilan en matière de droits de l'homme, avant de donner des leçons aux autres États. La République de Corée devrait en ce qui la concerne appliquer l'accord intercoréen et rapatrier les femmes nord-coréennes enlevées. Quant au Japon, il cherche à détourner l'attention de la communauté internationale en évoquant les cas d'enlèvements réglés de longue date ; le Japon reste le seul pays à ne pas reconnaître ses crimes du passé, s'agissant notamment de la question des « femmes de réconfort », a ajouté la République populaire démocratique de Corée, invitant le Gouvernement japonais à reconnaître ses responsabilités, à présenter des excuses et à fournir des réparations aux victimes.

Le Pakistan a souligné qu'en Inde, plus de 12 États connaissent des mouvements sociaux à cause de l'incidence du chauvinisme ; chaque jour, 93 viols sont commis dans le pays et aucune femme ne peut se prévaloir d'être en sécurité. La rhétorique malveillante de l'Inde ne peut empêcher de se demander pourquoi ce pays n'a pas réussir à gagner la confiance du peuple du Cachemire.

La Géorgie a rappelé que la Fédération de Russie continue d'occuper 20% de son territoire, en toute violation des résolutions pertinentes de l'ONU qui indiquent que la Fédération de Russie doit retirer ses troupes et respecter ses obligations au titre du droit international. La situation de la population locale en Ossétie du Sud/Tskhinvali est préoccupante et tant le Haut-Commissaire que les titulaires de mandats n'ont pas accès à ces territoires géorgiens.

La République démocratique populaire lao a rejeté les allégations dénuées de fondement proférées par certaines ONG. S'agissant de la situation des minorités et groupes ethniques, parmi lesquels les Hmong, la délégation lao a indiqué qu'ils ont des droits égaux. Le groupe Hmong a continué à contribuer au développement de la nation et participe à la vie économique du pays, alors que Hmong occupent de hautes fonctions : c'est un Hmong qui préside l'Assemblée nationale et on compte des Hmong parmi les militaires et les policiers. Le pays a donc déploré que des ONG propagent des informations inexactes sur la base de sources non fiables.

Le Japon a répondu à la République populaire démocratique de Corée que certaines questions ne sont pas encore résolues entre les deux pays. Il a appelé à l'application de l'accord sur les enlèvements le plus vite possible. Le Japon a souligné avoir été membre du Conseil de sécurité et ne cesser de contribuer à la paix et à la sécurité internationales.

La République populaire démocratique de Corée a réitéré sa position en rappelant l'existence d'une vidéo qui montre clairement tous les crimes commis par le Japon durant la Seconde Guerre mondiale. La reddition de comptes est particulièrement importante s'agissant des crimes contre l'humanité, a insisté le pays.

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*Délégations ayant participé au débat: Pakistan (au nom de l'Organisation de la coopération islamique (OCI)); Venezuela (au nom du Mouvement des pays non alignés, d'un groupe de pays et en son nom); Autriche (au nom de l'Union européenne (UE)); Allemagne; Suisse; Slovénie; République de Corée; Japon; Pakistan; Espagne; Cuba; Hongrie; Ukraine; Australie; Géorgie; Belgique; Royaume-Uni; Islande; Pérou; Chine ; Canada; France; Israël; Maldives; Finlande; Danemark; Fédération de Russie; Pays-Bas; République Populaire Démocratique de Corée; République Tchèque; Iran; Irlande; Norvège; Nicaragua et Bélarus.

*Organisations de la société civile ayant participé au débat: Défenseur des droits de l'homme du Nicaragua; Congrès juif mondial; United Nations Watch; Minority Rights Group International; Helsinki Foundation for Human Rights; Conectas Direitos Humanos; East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project; Réseau International des Droits Humains (RIDH); Human Rights Law Centre; Communauté internationale bahá'íe; International Lesbian and Gay Association; Association internationale des juristes démocrates; World Evangelical Alliance; Association pour la communication progressive, (au nom également de Access Now); Pan African Union for Science and Technology; Christian Solidarity Worldwide; Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples – MRAP; Amnesty International; Fédération internationale des ligues des droits de l'homme – FIDH; International Human Rights Association of American Minorities (IHRAAM); Agence des cités unies pour la coopération Nord-Sud; Agir ensemble pour les droits de l'homme; iuventum e.V.; Comité international pour le respect et l'application de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples; Association d'Entraide Médicale Guinée; Africa Culture Internationale; Center for Inquiry; Mouvement indien «Tupaj Amaru»; International Career Support Association; Asociacion HazteOir.org; Franciscain international; Centre Europe - Tiers Monde, (au nom également de Friends of the Earth International, Institute for Policy Studies et Association internationale des juristes démocrates); Iraqi Development Organization; Commission internationale de juristes; Service international pour les droits de l'homme; Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement; Fondation Alsalam; Human Rights Watch; Association américaine de juristes; Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain Inc; Union des juristes arabes; Verein Südwind Entwicklungspolitik; Conseil International pour le soutien à des procès équitables et aux Droits de l'Homme; European Union of Public Relations; Commonwealth Human Rights Initiative; Association of World Citizens; Libération; Association pour l'Intégration et le Développement Durable au Burundi; Global Welfare Association; Indigenous People of Africa Coordinating Committee; Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs; Asociación de Desarrollo Sociocultural - MBORORO; "Coup de Pousse" Chaîne de l'Espoir Nord-Sud ( C.D.P-C.E.N.S); African Development Association; Human Rights Now; The Palestinian Return Centre Ltd; Fundacion Vida - Grupo Ecologico Verde; Nouveaux droits de l'homme (NDH); Peace Brigades International Switzerland; Centre for Human Rights and Peace Advocacy; Right Livelihood Award Foundation; Mouvement international contre toutes les formes de discrimination; International Association for Democracy in Africa; Article 19 - Centre international contre la censure; Women's Human Rights International Association; Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture; African Regional Agricultural Credit Association; Conseil mondial de l'environnement et des ressources; Charitable Institute for Protecting Social Victims; Society of Iranian Women Advocating Sustainable Development of Environment; Commission to Study the Organization of Peace; Asian Legal Resource Centre; Prahar; Congrès du monde islamique; Fédération internationale des écoles unies; African Green Foundation International; International-Lawyers.Org; Canners International Permanent Committee; Conseil indien d'Amérique du Sud; Ertegha Keyfiat Zendegi Iranian Charitable Institute; Asociación Cubana de las Naciones Unidas; Conseil de jeunesse pluriculturelle (COJEP); World Barua Organization; Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale; Mouvement international de la réconciliation; Pasumai Thaayagam Foundation; International Muslim Women's Union; Organisation pour la Communication en Afrique et de Promotion de la Coopération Economique Internationale; France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand; Rencontre Africaine pour la défense des droits de l'homme; Society for Development and Community Empowerment; Tourner la page; Association Thendral; Le Pont; Tamil Uzhagam; ABC Tamil Oli; Association culturelle des Tamouls en France; Association pour les victimes du monde; Association Solidarité Internationale pour l'Afrique (SIA); Action of Human Movement (AHM); Union internationale humaniste et laïque; Fondation Maarij pour la paix et le développement; Organization for Defending Victims of Violence; Villages Unis (United Villages); International Educational Development; Union de Escritores y Artistas de Cuba; Centre Europeen pour le droit, les Justice et les droits de l'homme; Lawyers Rights Watch Canada; Organisation internationale pour les pays les moins avancés (OIPMA); Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies; Association internationale Ius Primi Viri; Health and Environment Program (HEP); L'Observatoire Mauritanien des Droits de l'Homme et de la Démocratie; CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens; Association des étudiants tamouls de France; Presse Emblème Campagne; Association for the Protection of Women and Children's Rights (APWCR); Zéro pauvre A; Jeunesse Étudiante Tamoule; Jssor Youth Organization; Badil Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights, au nom également du Al-Haq, Law in the Service of Man; Commission africaine des promoteurs de la santé et des droits de l'homme; Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté et Physicians for Human Rights.
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Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
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